CHAMPIONNATS DU MONDE À BUDAPEST Si Joao Carneiro n’a pas affolé le chrono sur 50 m brasse, Julien Henx s’est plutôt bien débrouillé sur 50 m crawl.
Après une entame plutôt encourageante pour chacun d’entre eux, tant Julien Henx que Joao Carneiro espéraient terminer leur championnat du monde avec panache.
Le premier, qui avait signé son record de la saison sur 50 m pap avec, toutefois, un chrono assez éloigné de son record national, comptait bien briller sur le 50 m nage libre, sa distance de prédilection tout au long de cette année, puisque c’est sur celle-ci qu’il avait tenté, en vain, de décrocher son billet pour les JO : «Je me sens beaucoup plus à l’aise en crawl qu’en pap, actuellement.»
Samedi matin, engagé dans la huitième des douze séries, il se classe cinquième avec un chrono de 22“06. De très loin son meilleur de la saison (22« 43 aux championnats d’hiver). Il se classe au 41e rang avec ce temps qui, s’il reste à bonne distance de son record national (21« 57 à Melbourne en 2022), n’en est pas moins son meilleur depuis deux ans. De quoi lui permettre de retourner à l’entraînement en confiance, lui qui, à bientôt trente ans, a décidé de se lancer un nouveau défi et de continuer au moins jusqu’aux championnats du monde de Singapour, pour lesquels il espère se qualifier désormais sur le 100 m pap, la discipline qu’il travaille maintenant avec son entraîneur des Sharks, Jobrane Touili. Pour Julien Henx, cette compétition était un passage obligé sur le chemin de Singapour. Il repart avec deux season best. Même s’il ne s’agit pas de records nationaux, il a toutefois fait le job. Et se montre globalement satisfait : «Je suis content. Bien sûr, j’aurais aimé nager 21« 9 plutôt que 22« 0, mais j’ai passé un bon moment. Je fais un super bon premier 25. Au niveau de la nage, c’est très explosif, je n’ai pas revu cela depuis un an. Au retour, c’est plus dur, mais je tiens le coup. Je suis très content d’avoir fait mon record de la saison et mieux que celui de la saison dernière, tout cela est très positif. Il faut retenir cela.»
Et d’ajouter : «Je sens que je récupère très bien après la course, ça vient du fait que je nage davantage à l’entraînement. Je suis dans une dynamique positive. J’essaie de m’encourager, de me motiver.» Samedi soir, il était de retour à la piscine comme spectateur. Et il a assisté à un moment historique : «Jordan Crooks avait battu le record du monde en série. Et en demi-finale, il est devenu le premier à passer sous la barrière mythique des 20« . 19« 90, c’était juste incroyable!»
Quelques minutes après la course du Dudelangeois, on retrouve Joao Carneiro au bord du bassin. Le nageur, établi à Lisbonne depuis quelques années, disputait ses tout premiers championnats du monde, dans la piscine où il s’était révélé lors des championnats d’Europe en 2021.
Deuxième meilleur temps perso pour Carneiro
Pour son entrée en lice, il était devenu le troisième Luxembourgeois à casser la minute sur le 100 m brasse, restant, toutefois, à bonne distance du record national de Raphaël Stacchiotti. Mais à l’issue d’une course où il a pu identifier quelques erreurs, il se montrait plutôt satisfait : «Je vois qu’il y a la place pour aller chercher mieux.»
Concernant sa seconde course, le 50 m brasse, il avouait être en forme. Mais ne pas savoir s’il serait en mesure d’accélérer sur les deux longueurs de bassin, lui qui n’est vraiment pas un sprinteur : «Selon moi, 27« 30 (NDLR : le record national de Laurent Carnol en 2015), ça va être compliqué. Mais si je parviens à faire mieux que 27« 49 (NDLR : son record personnel il y a un an au Portugal), je serai très content», confiait-il il y a quelques jours.
Au final, il devra se contenter de 27« 77, son deuxième meilleur temps personnel : «Honnêtement, je ne suis pas très satisfait, mais ça m’a ouvert les yeux par rapport à ma vitesse en ce moment. Je pensais que j’étais capable de nager bien plus vite que mon passage au 100, mais au final, je pense que j’ai un cap de vitesse, surtout en petit bain.»
Sa saison n’est pas encore terminée. En effet, le week-end prochain, il sera au départ des Interclubs. Une compétition presque plus importante que les championnats du monde pour lui. Et pour laquelle il va entièrement se raser. Avec l’intention d’aller chercher les dixièmes qui lui ont manqué dans la capitale magyare.