Dimanche, le Dudelangeois a pulvérisé son record national du 50 m pap. De bon augure pour celui qui vise clairement un billet pour Rio.
Les nageurs luxembourgeois ont réussi une bonne entrée en matière. Avec un record national pulvérisé par Julien Henx. Et un record personnel de Raphaël Stacchiotti. C’est bien parti! En plein doute après un Euro Meet où il n’a été que l’ombre de lui-même, Julien Henx avait pris une décision radicale : exit le Luxembourg et bonjour Talence, dans le sud de la France.
Là, loin de tout ce dans quoi il avait baigné pendant des années et des années, Julien Henx a repris les bases. Sous la houlette d’Arslane Dris, voilà quatre mois qu’il travaille. Avec une idée en tête : aller à Rio : «C’est l’objectif», affirme-t-il.
Arrivé en fin de semaine à Londres, il retrouvait pour la première fois depuis de longs mois ses compatriotes, à l’occasion de ces championnats d’Europe : «Les retrouvailles se sont très bien passées. L’ambiance est super», indique Raphaël Stacchiotti.
Dans l’eau, en tout cas, les débuts sont prometteurs. Hier, il n’a pas fait de détail en pulvérisant son propre record du 50 m pap, en 24″55, soit 25 centièmes de mieux que sa précédente marque : «Et encore, j’ai raté la touche à l’arrivée. Maintenant, ce n’est pas vraiment une surprise. J’ai beaucoup bossé. Simplement, j’étais nerveux car cela faisait longtemps que je n’avais pas participé à des courses. J’ai bien travaillé avec Arslane à l’entraînement et ça a bien fonctionné», confie-t-il.
Un bon départ pour Julien Henx, qui se présentera au départ du 100 m nage libre, jeudi. Et du 50 m le samedi. Deux distances sur lesquelles il espère se rapprocher des minima pour les Jeux olympiques.
Départ idéal pour Stacchiotti
Lui est sûr d’y aller à Rio : Raphaël Stacchiotti, qui se présentait à Londres en pleine forme et bien décidé à s’emparer du record national du 100 m dos appartenant à Jean-François Schneiders (56″33), désormais retiré des bassins. Pour son entrée en lice, l’Ettelbruckois a prouvé qu’il était dans d’excellentes dispositions, en bouclant les deux longueurs de bassin en 56″48, soit son record personnel. Une performance qui laisse le principal intéressé, mi-figue, mi-raisin : «Je suis content et pas content. Je m’améliore de 6 dixièmes, donc c’est bien. Mais échouer à un dixième du record, c’est dommage. Je visais le record de Fränz», indique-t-il.
Mais évidemment, ce chrono le rend plutôt optimiste pour l’une de ses courses de prédilection, le 200 m 4 nages, aujourd’hui : «C’est un départ idéal», confirme-t-il. «Je rate un peu mon départ et mon virage était un poil trop loin. C’est certainement là que je rate le record. Mais je pensais être plus lent. Donc au final, c’est bien», conclut-il.
Également en lice lors de cette première journée de compétition, Pit Brandenburger n’était pas très satisfait après ses 3’58″32 sur le 400 m nage libre : «Honnêtement, je suis un peu déçu. Ça ne marchait pas vraiment comme je le souhaitais. Mais bon, c’est quand même mon deuxième meilleur temps», précise le nageur du SL, qui avait battu le record national lors de l’Open du Danemark de Bronshoij, le mois dernier. «Je me sentais bien, mais les virages étaient lents. Et puis ça craque, surtout dans le 50 m entre les 250 et 300 m», constate Pit Brandenburger, qui a commencé il y a trois semaines un gros travail sur le plan physique.
Dernière engagée dans cette première journée, Eline van den Bossche rate sa course avec un 2’23″65 sur le 200 m dos : «Je n’étais pas dans un bon jour. Après 100 m, mes bras étaient lourds comme du plomb.» Pour elle, les championnats d’Europe sont déjà terminés. Elle rentre immédiatement au Luxembourg, où l’attend une autre compétition : le bac!
Comme on pouvait s’y attendre, Laurent Carnol, qui revient de blessure, n’a pas pris de risque et ne s’est pas engagé sur le 100 m brasse. Il se concentre sur le 200 m, demain. Quant à Julie Meynen, elle débutera aujourd’hui à l’occasion du 100 m nage libre. Avec, dans le viseur, pourquoi pas une place en demi-finale!
Romain Haas