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[Natation] Henx espérait mieux


Julien Henx n’a pas vécu le début de compétition qu’il espérait. Place à un peu de repos avant le 50 m pap, dès demain.  (Photo : luis mangorrinha)

CHAMPIONNATS D’EUROPE EN PETIT BASSIN À OTOPENI La compétition a démarré timidement pour Julien Henx.

Seul Luxembourgeois engagé dans ces championnats d’Europe en petit bassin en Roumanie, dernière grosse compétition de l’année, Julien Henx a trois courses à son programme. Avant le 50 m pap, demain, puis le 100 m nage libre le lendemain, le Dudelangeois effectuait hier ses débuts sur le 50 m nage libre. La seule distance sur laquelle il a une toute petite chance de viser les JO de Paris.

«Ces championnats d’Europe seront un bon moyen pour voir où j’en suis. Et comment je réagis après un stage très long», confiait-il. Julien Henx a en effet décidé d’innover dans cette année olympique. Et au lieu de faire un stage qui dure en moyenne une dizaine de jours, voire deux semaines, il a opté pour la version longue. C’est ainsi qu’il est resté pendant un mois à Tenerife. Sans entraîneur présent sur place. S’il suivait un programme, il n’avait personne pour lui indiquer quand lever le pied, voire même quand s’accorder une petite pause.

«Dès le départ, je sens que je ne suis pas à 100 %»

Tant et si bien que le stage a été éprouvant : «C’était brutal pour mon organisme. Au bout de deux semaines, j’étais crevé. Et il restait encore deux semaines. Je ne voulais pas faire de jour off, alors j’ai continué. Et ça m’a joué des tours», explique-t-il. Et d’ajouter : «En sprint, si tu n’as pas d’influx, tu n’as pas d’influx. Si tu n’es pas reposé, ça ne sert à rien.»

Mercredi matin, au départ de sa série du 50 m nage libre, Julien Henx a tout donné. Mais ça n’a pas suffi. Il boucle ses deux longueurs de bassin en 22″09, synonyme de 32e place sur les 57 partants. Un résultat qui ne le satisfait pas du tout : «Je suis vraiment déçu. Avec mon temps de l’année dernière, je passais en demi-finale. Je voulais voir comment je réagirais après le stage et je réagis avec beaucoup plus de fatigue que je le pensais. Les trois jours au Luxembourg et ces trois premiers jours en Roumanie ont été horribles. J’ai essayé de rester positif. Je me convainquais que ça irait. Mais dès le départ, je sens que je ne suis pas à 100 %. Je vire avec les autres, mais dans le deuxième 25, je me fais dépasser par tout le monde. Je touche en dernier. Ce n’est pas le meilleur sentiment. C’est une leçon. On apprend tous les jours.» Il va désormais essayer de bien récupérer, tant physiquement que moralement, pour son prochain rendez-vous, le 50 m pap, dès demain.

«Une course en deux parties»

Son entraîneur, Arslane Dris, a suivi la course de son protégé à distance : «Je l’ai trouvé sur la retenue. C’est frustrant car avec son temps de l’année dernière à Melbourne, il aurait accédé à la demi-finale. Après, Julien a travaillé différemment cette année, il n’a pas dosé ses efforts, d’où un petit surmenage. La transition n’est pas évidente, on va suivre tout ça.»

De son côté, le nouvel entraîneur national, Jérémy Bruggeman, souligne une course divisée en deux parties : «C’est une course en demi-teinte. Avec deux parties distinctes. Une première partie qui confirme son niveau international. Il part en 10″46 avec des éléments techniques bien présents, de la vitesse dans la coulée, la reprise de nage. Et l’autre partie, qui est beaucoup plus lente. On voit qu’il est encore en phase d’adaptation. Il est un peu moins rapide sous l’eau. Un peu moins explosif au mur. Et sur 50 m, la moindre petite anicroche vient jouer. C’est tout cela qui fait qu’on a un 22 bas.»

Et de préciser : «Julien est très fort sur la première portion de course. Il est capable d’aller générer de la vitesse depuis le bloc et d’avoir de la surface de contact. Et ça, c’est super positif. Il y a beaucoup d’éléments pour construire pour le futur. L’analyse de cette course nous permet d’en savoir plus sur ce qui doit être travaillé et développé.»

En résumé, Julien Henx n’a pas nagé sur sa vraie valeur à l’occasion de cette entrée en matière. La faute essentiellement à un entraînement mal dosé. Mais il a démontré, sur sa première partie de course, qu’il pouvait se mêler à la lutte avec les meilleurs. Reste maintenant à bien récupérer pour essayer de montrer autre chose demain, sur le 50 m pap.