[Natation] Henx démarre plutôt bien

CHAMPIONNATS DU MONDE EN PETIT BASSIN, À MELBOURNE Même s’il n’a pas battu son record national, Julien Henx réalise sa 3e meilleure perf en carrière sur le 50 m pap.

Évidemment, il rêvait d’un petit peu mieux : «Un record national voire même une course sous les 23« , ça aurait été super.» Mais Julien Henx devra se «contenter» de 23« 30 à l’occasion de son entrée en lice dans ces championnats du monde en petit bassin du côté de Melbourne. Même s’il ne bat pas son record national (23« 15 en 2019), ce chrono est malgré tout son troisième meilleur en carrière et son deuxième le matin. Du coup, même s’il y a une pointe de déception, c’est surtout de la satisfaction qu’exprime le nageur dudelangeois : «Je suis content avec mon temps», résume le protégé d’Arslane Dris. Qui n’était plus allé aussi vite depuis trois ans.

Sur la plus courte des distances, la moindre erreur se paie cash. Et hier, Julien Henx en a commis quelques-unes : «Je prends un bon départ mais au virage, je sentais que j’étais un peu trop près. Même chose pour la touche, je fais un demi-mouvement si bien que je ne touche pas la plaque en plein mouvement. Malgré tout, je pensais avoir nagé 22« . Mais c’est toujours comme cela quand je suis rasé et en combi en compète. C’est un one shot, ça passe ou ça casse. Ce n’est pas passé», analyse-t-il. «Ça reste quand même mon meilleur temps de la saison.» Jusqu’à présent, il n’était pas allé plus vite que 23« 69, du côté de Chartres. Et l’an passé, son chrono le plus rapide avait été 23« 60 à Ettelbruck.

Quand un Luxembourgeois se présente à des championnats du monde, on lui demande avant tout d’être prêt. D’être rapide. D’être à son top. Avec un record de la saison, la mission est malgré tout accomplie pour Julien Henx. Qui reconnaît souffrir du manque de compétitions en bassin de 25 m du fait de la pandémie : «Je n’ai pas énormément d’entraînement en petit bassin et je le ressens notamment dans les virages», conclut-il.

Impression confirmée par Arslane Dris, présent au bord du bassin : «Le manque de répétition de ce type d’épreuve à haut niveau est pénalisant et à ce stade, ça ne pardonne pas. On le voit avec un Florent Manaudou qui risque de passer à la trappe. Et finalement le fait de renager en swim off lui permet de régler des trucs et de nager 22« 32 au lieu de 22« 53 en séries, c’est ça la compétition.» Et le technicien d’ajouter : «L’objectif de Julien était de battre son record national établi il y a trois ans. On ne peut pas parler de contre-performance, mais elle laisse un goût amer. Maintenant, à lui de faire mieux sur le 50 m nage libre, où le but sera de passer sous les 22« .»

Hâte d’être au 50 m nage libre

Une course que le Dudelangeois attend avec impatience : «On se rapproche des JO donc on a laissé le pap quasiment de côté. J’ai nagé beaucoup plus de 50 m crawl cette saison, deux fois aux France, deux fois à Dudelange, deux fois à Saint-Dizier. Honnêtement j’aimerais nager 21« .» Pour rappel, son record national, établi en 2019 à Glasgow est de 21« 78. Il est passé quatre fois sous la barrière des 22«  et lors des derniers mondiaux à Abou Dhabi, il avait nagé 22« 08. Objectif, donc, aller plus vite. Son record cette saison est de 22« 27 aux championnats de France à Chartres.

Et Arslane Dris de rappeler : «Lors des derniers championnats du monde à Abou Dhabi, Julien avait fait 23« 96 sur 50 m pap et 22« 08 sur 50 m nage libre.» Avec 23« 30, il est donc déjà largement en avance sur ce qu’il a réalisé lors des derniers Mondiaux. On espère qu’il sera capable d’aller encore beaucoup plus vite qu’aux Émirats.

Une fois qu’il aura achevé sa compétition, ce sera au tour de son compatriote Max Mannes de faire à son tour son entrée en lice. Ce sera dans la nuit de demain à vendredi sur le 400 m nage libre.