CHAMPIONNATS D’EUROPE EN PETIT BAIN Après s’être emparé du record national du 100 m pap jeudi, Florian Frippiat a récidivé, samedi, sur le 200 m pap.
Véritable légende de la natation luxembourgeoise, Raphaël Stacchiotti, qui a raccroché maillot et bonnet en août 2021, à l’issue des JO de Tokyo, a encore un bon paquet de records nationaux individuels. S’il en a deux en grand bain, avant le début de ces championnats d’Europe en petit bain, son nom apparaissait sur pas moins de neuf courses.
Mais à l’issue de ce rendez-vous continental, l’Ettelbruckois en aura deux de moins. La faute à un seul homme : Florian Frippiat. Le Differdangeois avait retranché 17 centièmes à la marque de Stacchiotti, jeudi, sur le 100 m pap (52″47 contre 52″64).
Et samedi, il a explosé son propre temps de référence (1’57″91) pour rayer une seconde fois Raphaël Stacchiotti et ses 1’57″20 des tablettes. En effet, le rookie de 27 ans est devenu le premier Luxembourgeois à passer sous les 1’57″, avec un temps de 1’56″89.
Comme à son habitude et fidèle à son caractère, c’est un homme apaisé et pas très expansif qui prend le temps de revenir sur cette course : «J’espérais passer sous les 1’57″, je suis le premier en 1’56″. Je m’améliore de plus d’une seconde, je suis très content.»
S’il met quelques secondes à trouver les indications sur le tableau d’affichage, il va néanmoins vite réaliser qu’il avait bien nagé : «J’ai entendu Finn (Kemp) hurler juste au-dessus dans les gradins pour me féliciter.»
Ce record lui fait visiblement encore plus plaisir que celui du 100 m, deux jours plus tôt : «Le 200 m, c’est la course que je préfère. Réussir à performer le mieux sur sa course de prédilection, c’est ce qu’il y a de plus jouissif. En plus, c’était un record de Raphaël, qui était quand même un peu un pilier de la natation. C’est quelque chose de lui prendre ses records, même si ce n’était pas sa course de prédilection.»
Le tout, alors qu’il n’était pas au mieux dans sa tête avant de s’élancer : «J’étais nerveux et stressé le matin. Ce n’était pas du bon stress. Mais une fois dans l’eau, j’ai réussi à tout remettre en place.» Il sera à nouveau en action la semaine prochaine, au Campus, lors de la toute première compétition en grand bain de la saison.
D’autres Luxembourgeois étaient sur le pont à l’occasion de ce dernier week-end de compétition. On attendait avec impatience le duel à distance qu’allaient se livrer Finn Kemp et Joao Carneiro, engagés sur le 50 m brasse.
Une distance sur laquelle le premier avait échoué pour un centième face au record national de Laurent Carnol (27″31 contre 27″30) il y a quelques semaines alors que le second avait décidé de se raser les bras pour mettre toutes les chances de son côté.
Finalement, la marque de Laurent Carnol résistera un hiver supplémentaire. Joao Carneiro réalisera la meilleure performance en 27“46, soit un centième de mieux que son record personnel :
«Je suis super content de la course. C’est dommage pour le record national, mais ça donnera une bonne raison de faire mieux la prochaine fois. C’est toujours cool de nager vite le matin, surtout en fin de semaine. J’étais un peu court dans le virage, mais ça fait partie des 50. Chaque détail compte», commente le nageur du Benfica, qui a encore deux gros rendez-vous au Portugal avant la fin de l’année.
De son côté, Finn Kemp se «contente» de 27″51 : «Honnêtement, je n’espérais pas mieux. Ce n’est pas évident de nager un 50 m le sixième jour alors que tu as fait deux 200 m les jours avant. En plus, j’ai dû changer un peu ma nage pour éviter d’être disqualifié comme sur le 100 m. Je ne suis pas déçu. Je vais encore nager un 50 m brasse aux Winter Nationals en Angleterre. Et sinon, c’était cool de continuer notre petite rivalité avec Joao», sourit le jeune homme de 20 ans.
Jominet termine par un record
Un autre record national est tombé ce week-end. Et il est bien sûr l’œuvre de Lou Jominet. Auteur de superbes championnats d’Europe, après avoir déjà signé trois records personnels sur ses trois premières courses, la nageuse des Sharks a amélioré son record national sur le 1 500 m. En 16’46″47, elle fait mieux que ses 16’47″43.
La compétition s’est achevée hier avec un seul Luxembourgeois en lice : Anton Fedoseev, qui était au départ de sa course de prédilection, le 400 m 4 nages. Le tout après avoir déjà pris trois départs avec, à chaque fois, un record personnel battu, voire même pulvérisé.
Alors jamais trois sans quatre? Il échoue de peu à battre sa marque de référence (4’17″43 contre 4’17″05), mais se montre malgré tout plutôt satisfait : «Hier, lors de ma journée, off, j’avais un peu de mal dans l’eau. Sur la course, j’ai souffert sur la fin. Mais j’ai tout donné. Je confirme quand même mon temps. Je suis quelqu’un qui nage vraiment bien les après-midi, donc faire ce temps le matin, ça reste une très bonne performance.»
Les classements
200 m pap : 26. Florian Frippiat (Lux) 1’56″89 (RN, précédent 1’57″20 par Raphaël Stacchiotti en 2015)… 50 m brasse : 46. Joao Carneiro (Lux) 27″46… 48. Finn Kemp (Lux) 27″51…
1 500 m nage libre : 21. Lou Jominet (Lux) 16’46″47 (RN, précédent 16’47″43 par elle-même en octobre dernier)
400 m 4 nages : 25. Anton Fedoseev (Lux) 4’17″43…