Julien Henx et Pit Brandenburger attendaient plus de leur première compétition depuis presque un an.
Ils n’attendaient pas monts et merveilles, mais peut-être un peu plus quand même. Mais tant pour Pit Brandenburger que pour Julien Henx, le retour à la réalité de la compétition a été un peu compliqué.
Après avoir réalisé un chrono correct sur le 50 m nage libre (24″13), il restait encore deux courses à Pit Brandenburger. Samedi, sur le 200 m nage libre, il boucle les quatre longueurs en 1’53″57 et dimanche, sur la distance reine, il termine son 100 m crawl en 52″48. Pas de quoi le faire sauter au plafond : « Sur le 200 m, ça ne s’est pas trop mal passé, mais malheureusement les sensations n’étaient pas celles que j’attendais. Le chrono est pas mal, la tactique de course est là, mais il me faut plus d’entraînement et de compétition. L’objectif reste Tokyo, mais je suis à six secondes de l’objectif et à trois de mon meilleur temps. Normal de ne pas être satisfait ! » Et le nageur d’Antibes d’ajouter : «Au vu de ce que j’ai fait à l’entraînement et de mes sensations, je pensais que je pouvais me rapprocher de mon meilleur temps. » Et ce n’est pas la course d’hier qui lui a fait changer d’avis : « Je me sens bizarre dans l’eau. »
Une finale C pour Henx
Son autre compatriote présent à Saint-Raphaël n’avait pas non plus le cœur à rire. Après un 50 m nage libre qu’il a bouclé à une seconde de son record national, Julien Henx s’alignait samedi sur sa spécialité : le 50 m pap, distance sur laquelle il a déjà été sacré champion de France. Mais il devra se contenter de 24″86 en séries et de 24″79 en finale C, à bonne distance de sa meilleure marque nationale (23″63).
Au moment de dresser le bilan, le Dudelangeois, qui défendait pour la première fois les couleurs des Étoiles, club privé basé en région parisienne, voulait positiver : « Les courses de ces championnats confirment mon niveau actuel. Maintenant, j’ai réussi à atteindre une finale, à nager l’après-midi. J’ai pris du plaisir. Et puis j’ai amélioré deux ou trois petits trucs entre le matin et l’après-midi. Notamment au niveau de la respiration. Le matin, j’ai nagé deux fois, contre une fois seulement en finale. C’est bien, je commence à retrouver la gestion de la course, ce qui est très important après 11 mois sans compétition. » Alors qu’il avait décidé initialement de s’aligner dimanche sur le 50 m brasse, il a préféré renoncer : « Maintenant, je connais mon niveau. Ces championnats de France ont été un retour à la réalité. Je sais où j’en suis et ce que je dois travailler. On a eu les informations qu’on voulait, même si c’est dur mentalement. » Après ce retour compliqué à la compétition, Pit Brandenburger et Julien Henx vont désormais recharger les batteries. Histoire de revenir en 2021 plus motivés et plus forts que jamais. Avec la ferme intention d’aller chercher leur billet pour Tokyo !
Romain Haas