24e EURO MEET Auteur d’un 200 m 4 nages incroyable, Finn Kemp décroche l’argent, seule médaille luxembourgeoise de cet Euro Meet. Avec un temps canon. Il savoure.
Quelle course! Que se passe-t-il quand vous touchez la plaque?
Finn Kemp : J’ai vu le mec à côté de moi et je me suis dit tout le 50 m crawl qu’il fallait que je reste avec lui. Quand je touche, le premier truc que je me demande, c’est si je l’ai battu. Ensuite, j’entends ma mère crier donc je me dis que ça doit être bien.
2’02« 94, oui, c’est pas mal!
Je ne m’y attendais pas. Mon record, c’était 2’04« 65 et je l’avais nagé aux championnats du monde juniors. J’étais en forme et c’était une course phénoménale. Mais quand je touche le mur et que je vois 2’02« , je n’ai pas tout de suite réalisé. J’ai regardé deux fois pour être sûr.
Un temps canon qui vous permet également de prendre une médaille. Qu’est ce qui compte le plus, le temps ou la médaille d’argent?
Pour moi, c’est toujours le chrono. Je suis encore jeune. J’ai 18 ans, les médailles peuvent venir plus tard. Je veux d’abord me concentrer sur les temps, pour avoir un certain niveau international. Bien sûr, la médaille ça fait plaisir, je prends tout ce que je peux avoir. Mais c’est du bonus!
Comment expliquez-vous ce temps?
Je m’entraîne à Sarasota avec Summer McIntosh. C’est une bonne sparring, une très bonne amie qui m’a beaucoup aidé cette dernière année dans le 4 nages.
Le temps est peut-être venu de faire un switch de la brasse au 4 nages
Alors qu’à la base, vous êtes plus un brasseur?
Oui, d’ailleurs, le temps est peut-être venu de faire un switch. J’ai fait tellement de progrès en quatre nages ces derniers mois que je me pose la question de peut-être mettre un peu la brasse de côté. En tout cas, maintenant, je peux repartir à Sarasota et bien m’entraîner les cinq prochains mois. Je me suis qualifié pour les Euro à Belgrade, le but c’est d’être prêt pour la course.
Qu’est-ce que cela fait de nager à la maison?
Pour moi, c’est plutot facile. J’ai moins de pression. J’ai tous mes potes, ma famille. Je suis à l’aise avec mon entraîneur Christophe (Audot) qui me connaît très bien. Il sait comment je fonctionne dans les grandes compètes. Il me laisse de la liberté mais peut aussi me guider.
Cette perf conclut un très bon week-end puisque vous avez aussi fait une finale A sur 200 m brasse?
Oui. L’année dernière, j’étais un peu malade. J’avais la chance de faire une finale A et après, je me suis dit que je laissais de côté le 200 m 4 nages pour l’année prochaine. On dirait que c’était le bon choix!
Comment est-ce possible d’aller aussi vite en janvier? Cela veut dire que votre niveau de base a considérablement progressé?
C’est vrai qu’on n’est qu’en janvier. Mais je suis un nageur de 200-400 m. Je n’ai pas besoin d’un trop long taper. Je suis arrivé dimanche, on a vu avec Christophe. On a fait plus chill, moins de kilométrage et plus de vitesse pour que les muscles puissent se reposer. Je crois que ça a plutôt bien marché!
C’est également un bon signe pour Bob Bowman, que vous allez rejoindre à Arizona State dans quelques mois?
Oui. Je lui montre qu’il ne s’est pas trompé. Qu’il a pris la bonne décision avec moi. Les entraîneurs me font confiance, ils me soutiennent. Et j’essaie de leur rendre ça.