Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Avec des courses relevées, des personal best et de belles promesses, les championnats nationaux, à cheval sur deux jours, ont été à la hauteur des attentes.
Contrairement aux éditions précédentes, où certains des meilleurs nageurs du pays manquaient à l’appel et où les présents n’étaient pas tous dans les meilleures dispositions, cette année, les principales têtes d’affiche de la natation luxembourgeoise se présentaient dans le bassin de la Coque, théâtre des championnats nationaux, «en forme», comme nous l’avait confié dans ces colonnes l’entraîneur national, Christophe Audot, avant le début des hostilités.
«C’était une bonne compétition dans son ensemble, souligne-t-il. La particularité de cette année, c’est que les sélectionnés internationaux, les quatre (Ralph Daleiden, Rémi Fabiani, Joao Carneiro et Julien Henx) pour Singapour (NDLR : où se tiendront les Mondiaux), le seul (Finn Kemp) pour les Universiades à Berlin et les deux (Emma Barthel et Dana Resl) pour les EYOF à Skopje, étaient là. Pour eux, il s’agissait donc d’une compétition de travail avec des choix de courses intéressants, tandis que pour pas mal d’autres, c’était la dernière de la saison.»
Autant d’éléments qui laissaient présager de belles promesses. Et dans la globalité, les nageurs n’ont pas déçu le public. «Nous avons eu quelques personal best», note le Français. Seule ombre au tableau, le forfait, hier soir, de Rémi Fabiani. «Petite inquiétude pour Rémi, qui a subi un gros coup de fatigue, et comme nous partons demain (NDLR : aujourd’hui) afin de nous préparer pour Singapour, j’ai préféré ne prendre aucun risque et le mettre au repos», révèle le technicien.
Kemp et Banky très en vue
Côté bassin, l’expérimenté Julien Henx, qui n’avait qu’une seule course à son programme durant les deux jours de compétition, l’a emporté en 24’’36 sur le 50 m papillon. En forme, à l’image de ses JPEE en Andorre où il s’était montré à son avantage malgré une saison quelque peu galère, Finn Kemp s’est classé deuxième du 50 m brasse (29’’04) derrière Joao Carneiro (28’’60). Mais le jeune homme a remporté le 100 m brasse (1’02’’57) devant ce même Joao Carneiro (1’03’’58), le 200 m brasse (2’21’’40) en devançant assez nettement ses poursuivants Albert Chaussard (2’22’’52) et Anton Fedoseev (2’23’’84), ainsi que le 200 m 4 nages (2’09’’60).
Avant son coup de mou, Rémi Fabiani, qui n’a pas beaucoup nagé en compétition officielle cette saison, s’est illustré sur le 50 m dos gagné en 26’’47, puis s’est emparé de la deuxième place du 100 m nage libre (51’’48), à bonne distance toutefois du vainqueur, Ralph Daleiden (50’’28), auteur du doublé puisque ce dernier a également assumé son statut de favori sur le 50 m (23’’06).
Sur le 100 m pap, le nageur d’ASU termine au troisième rang (55’’52) derrière Joao Carneiro (55’’49), deuxième, et Florian Frippiat, qui monte sur la plus haute marche du podium (54’’15). Fidèle à sa réputation, Jackie Banky s’est offert une moisson avec des titres sur le 50 m, le 100 m et le 200 m dos ainsi que sur le 100 m nage libre. Les jeunes pousses, notamment Emma Barthel, Maud Allard et Leeloo Reinesch, ont, elles aussi, montré de belles choses. De quoi envisager un futur prometteur.
