Alors que la précédente édition avait repoussé les limites, l’Euro Meet 2017 a réussi à attirer les stars. Et les perfs!
Des invités qui explosent tout, des cadors nationaux qui tiennent leur rang et des jeunes pousses pleines de promesses: on a encore vécu un bon moment lors de ce 19e Euro Meet.
SJÖSTRÖM NE FAIT PAS DE PRISONNIERS
Pour son retour après sa dernière apparition à l’Euro Meet, il y a dix ans, la Suédoise Sarah Sjöström a tout écrasé sur son passage. Le colosse nordique s’est offert la bagatelle de huit records du meeting, avec, au passage, un 50 m nage libre totalement historique. En effet, en 24″01, elle a signé le troisième chrono de tous les temps sur la distance. Quand on pense qu’on n’est qu’au mois de janvier et que la principale intéressée a coupé pendant de longues semaines, cela peut faire peur à ses futures adversaires.
PEATY A VU, IL EST VENU, IL A VAINCU
Présenté comme une superstar, le Britannique Adam Peaty aura également impressionné. Au-delà de ses bras gros comme des cuisses, le brasseur britannique aura mis la concurrence très très loin derrière lui : «Avec ces chronos, on fait une médaille olympique», constatait, admiratif, Laurent Carnol en connaisseur.
LES TÉNORS NATIONAUX AU RENDEZ-VOUS
Évidemment, au vu de leur préparation respective, il n’était tout simplement pas envisageable de les voir sur un podium. Mais globalement, les chefs de file de la natation grand-ducale se sont montrés à leur avantage.
En brasse, c’est un Laurent Carnol avec le sourire qui dresse le bilan de ses cinq courses du week-end : «Je ne m’attendais vraiment pas à ça», explique celui qui a pris la 5e place du 50 m et 7e du 100 m brasse. Le tout, avec seulement trois vraies semaines d’entraînement : «C’est bien, ça me permet de voir où j’en suis. Je pars d’un niveau correct. C’est encourageant car les JPEE de Saint-Marin sont encore loin.» Sourire également de mise pour Raphaël Stacchiotti, particulièrement satisfait de ses 2’02″79 sur son 200 m 4 nages : «Le bilan est très positif. J’ai fait de belles courses et notamment hier. J’étais parti avec l’idée que 2’05 » ce serait bien. Mais 2’02 », c’est inespéré. Ça rassure, ça me donne de bonnes bases de travail», évoque l’Ettelbruckois. Avec six courses sur le week-end, le manque d’entraînement s’est ressenti, notamment hier. Sur le 100 m nage libre, notamment : «Je suis un peu déçu, car je pensais être plus rapide que cela.»
De son côté, Julien Henx se montrait également satisfait de son week-end. Même s’il a souffert au fur et à mesure des jours et des courses : «Vendredi, c’était très bien. Samedi matin, ça allait encore. Samedi après-midi, j’ai senti que c’était compliqué. Et dimanche matin, j’étais vraiment au bout.»
Forcément à court de compétitions après ses quatre mois consacrés à sa formation militaire de base, le Dudelangeois a retrouvé sa base à Talence. Et il ne se faisait pas trop d’illusions concernant ses temps : «Je savais que ce serait normal de ne pas être proche de ses meilleurs temps. Je manque de force, je ne suis pas déçu», confie Julien Henx, dont la meilleure course a sans aucun doute été le 200 m pap du vendredi.
DES JEUNES ENTHOUSIASMANTS
Outre les habituels cadors grand-ducaux, cet Euro Meet a également permis aux jeunes pousses luxembourgeoises de se mettre en évidence. Il y a bien sûr eu Mats Kemp (voir page ci-contre), mais il n’était pas le seul, loin de là. Le Redangeois Bob Sauber, par exemple, a fait feu de tout bois, avec quatre meilleurs temps personnels en quatre courses : «Je suis particulièrement content de mes 100 et 400 m», explique le nageur, qui s’entraîne désormais la plupart du temps avec Ingolf Bender.
Parmi les satisfactions également, Rémi Fabiani ou encore Laura Vanderschrick, qui s’est hissée en finale B du 200 m dos : «J’étais étonnée de mon temps. Je m’améliore de 3″ et quand j’ai vu que ça m’ouvrait les portes de la Finale B, j’ai sauté de joie. J’ai fait un très bon Euro Meet», se réjouit-elle. À signaler également Yann van den Bossche, qui a livré une belle bataille avec Mats Kemp et a aussi décroché une médaille d’or en catégorie youth, sur le 100 m brasse. L’avenir se porte donc plutôt bien.
Romain Haas