MARE NOSTRUM Le temps presse pour les nageurs luxembourgeois. Qui ont encore trois occasions d’aller décrocher les minima olympiques. Et ça commence ce mercredi à Barcelone.
On attaque les semaines les plus cruciales de l’année pour les nageurs. Et notamment ceux qui visent – rêvent – d’une qualification olympique.
En effet, ils ont jusqu’au 23 juin prochain pour tenter d’aller chercher les très exigeants minima requis. Et même si certains semblent tout près d’y arriver, à l’heure actuelle, aucun n’a son billet en poche.
Sur le papier, celui qui paraît le plus à même d’aller chercher ce précieux sésame est peut-être Ralph Daleiden. Même s’il a un peu raté son grand rendez-vous universitaire il y a quelques semaines, il a depuis repris des forces. Est reparti à l’entraînement.
Et les résultats se sont fait sentir puisqu’il y a une dizaine de jours, il a tout simplement effacé le plus vieux record national luxembourgeois de l’histoire : celui du 200 m nage libre de Raphaël Stacchiotti, qui avait nagé 1’49« 61 aux championnats du monde de Rome en 2009, à la glorieuse époque des combinaisons magiques.
Et sans combi miraculeuse, Ralph Daleiden a bouclé ses quatre longueurs en 1’49« 42. Signe, si besoin était, que le garçon est en forme. Lui qui devra nager le 100 m en 48« 34 alors que son record national est de 48« 63 depuis décembre dernier.
Avant de prendre part aux championnats d’Europe de Belgrade, on le retrouvera en action ce week-end à Monaco, à l’occasion de la dernière manche du prestigieux Mare Nostrum.
Son pote Rémi Fabiani participera quant à lui aux deux dernières manches, à savoir Monaco en fin de semaine. Et Barcelone qui débute aujourd’hui.
Le nageur et son entraîneur Christophe Audot ont en effet préféré ne pas faire la totalité de la compétition et n’étaient donc pas présents au Canet la semaine dernière : «On ne fait pas la semaine complète. Celle au Giant Open nous a calmés. C’est dur de rester dans les hôtels. On préfère miser sur les deux en fin de semaine.»
Le DTN fait référence au Giant Open où Rémi Fabiani avait d’abord très bien nagé à Nice avant d’être très loin de son meilleur niveau pour la finale de la compétition, quelques jours plus tard à Saint-Germain-en-Laye. On était alors fin mars.
«Taper la roche»
Depuis, hormis une petite compétition à Dudelange il y a trois semaines qui lui a permis de voir qu’il était en forme (PB sur 100 m nage libre en 49« 62 et 22« 52 sur 50 m nage libre), il s’est surtout entraîné.
Histoire d’être prêt pour un dernier mois au cours duquel il aura trois rendez-vous pour tenter d’aller chercher le chrono demandé, en l’occurrence, pour lui, 21« 96 à 13 centièmes de son superbe record national de l’été dernier. Et ça commence par Barcelone, à partir d’aujourd’hui.
Malheureusement, il n’est pas dans les meilleures dispositions en raison d’une blessure à l’épaule survenue vendredi : «Je n’ai pas pu nager propre pendant deux jours. Mais ça va de mieux en mieux. Je vais tout donner», confie le nageur luxembourgeois.
Qui sentait que la forme était de retour avec, notamment, un très bon stage de trois semaines à Tenerife : «Au vu de ce que je fais à l’entraînement, je sens que c’est possible. Mon problème, ce sont surtout les quinze derniers mètres et ces derniers temps, ça va beaucoup mieux au niveau de l’endurance. Il faut que je tienne ces 15 derniers mètres.»
Pour Christophe Audot, le message est clair : «Il faut taper la roche.» Il utilise une métaphore chère à coach Pop avec Tony Parker en NBA qui expliquait que la répétition des efforts allait payer à un moment ou à un autre. Sans qu’on sache quand exactement. Rémi Fabiani doit donc continuer, se servir de chaque course pour nourrir la suivante afin que ça finisse par payer. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Lui sera également à Barcelone. Et à Belgrade. Mais le voir réaliser les minima olympiques serait, il ne faut pas s’en cacher, une immense surprise. Il s’agit de Julien Henx. Le nouveau nageur des Sharks a opté pour la multiplication des stages à Tenerife cette saison.
Et il y était encore il y a quelques jours. Avant de se rendre directement en Catalogne. Pour une compétition qui doit lui permettre de voir définitivement où il en est, régler les derniers détails.
Et certainement tout miser sur un one shot, lors des championnats d’Europe. Il sera aujourd’hui en lice sur 50 m nage libre mais a également décidé de refaire du pap et de nager le 50 m demain, ainsi qu’à Belgrade.
Deux autres nageurs participeront également à une étape du Mare Nostrum, à Monaco. Il s’agit de Finn Kemp, qui rentre tout juste des États-Unis avec son diplôme en poche. Et de Joao Carneiro.
L’un comme l’autre seront là pour prendre leurs marques avant les Europe, pour lesquels les deux nageurs ont déjà leur billet en poche.