[Natation] Daleiden ne s’en satisfait pas

Ralph Daleiden a, selon ses propres dires, «raté» son 100 m nage libre, bouclé pourtant en 50″01.

Je suis déçu.» Ralph Daleiden n’y va pas par quatre chemins : il n’est pas content. Deux jours après l’entrée en lice des nageurs luxembourgeois avec Julien Henx samedi et Max Mannes dimanche, c’était donc au tour du spécialiste du 100 m nage libre de faire son apparition à la Duna Aréna de Budapest, là même où il y a un peu plus d’un an, il avait claqué un énorme 49« 14 lancé dans le relais 4×100 m nage libre. C’est simple, aucun nageur grand-ducal n’était jamais allé aussi vite.

Et même s’il se présentait à ces championnats du monde avec une préparation minimale, pour cause de passage de bac, le jeune homme de 19 ans avait bien l’intention d’être à la hauteur de l’enjeu :

«Ces dernières semaines et ces derniers jours, j’ai fait des trucs à l’entraînement que je n’avais encore jamais réalisés. J’étais sûr de faire un très bon temps et de battre mon record.» Ralph Daleiden, premier à passer sous les 50«  (49« 97 aux championnats d’Europe juniors à Rome l’an passé), avait abaissé sa marque à Dudelange, en mars dernier pour la porter à 49« 67. Il arrivait donc en Hongrie avec l’intention d’aller plus vite. Mais ça ne s’est pas passé comme il l’espérait avec une course bouclée en 50« 01 : «Je n’ai pas passé une bonne nuit. Peut-être que j’étais un peu trop stressé, un peu trop excité. Je n’ai dormi que 5 heures. Et une fois debout, j’ai vraiment eu du mal à me réveiller. À l’échauffement, j’ai senti que ça n’allait pas bien se passer. Ma nage n’était pas bien en place, je n’avais pas l’explosivité nécessaire…»

50″0, ça n’est vraiment pas bon pour moi

À sa décharge, il faut dire qu’il s’agit de ses premiers championnats du monde en grand bassin. En clair, hormis les JO, il n’y a pas de compétition plus relevée. Pas forcément une situation facile à gérer pour un jeune athlète qui découvre à peine le très haut niveau. Maintenant, le garçon est un compétiteur.

Et même si ces 50« 01 constituent rien de moins que le cinquième chrono le plus rapide de l’histoire de la natation luxembourgeoise, ça ne suffit pas à Ralph Daleiden : «On peut dire que c’est un temps acceptable mais sachant ce que j’ai fait à l’entraînement, c’est très décevant. 49« 7 ou 49« 6, ça aurait été bien. À Bergen, je nage 49« 9 en étant malade. Je visais plutôt 49« 1 ou 49« 2, ça aurait été cool. Donc 50« 0, ça n’est vraiment pas bon pour moi.»

Son entraîneur, Mael Rugani, n’est pas aussi dur avec son poulain : «Bien sûr, on aurait tous voulu mieux mais en relativisant, Ralph a fait très peu de compétitions avec une telle concurrence donc le stress est moins bien géré. Après, ça reste à trois dixièmes de son meilleur temps. Ça ira mieux dans trois semaines.»

Le crawleur espère en effet rebondir lors des championnats nationaux, les 9 et 10 juillet : «Cela fait quelques années que je ne suis pas parti en stage, du coup, changer de piscine est peut-être plus compliqué pour moi que pour d’autres. À la Coque, j’ai mes repères. Je vais nager deux fois et à mon avis, ce sera beaucoup mieux qu’ici.»

Les championnats nationaux seront son dernier rendez-vous de l’été. Pas de championnats d’Europe à Rome pour lui puisqu’il sera déjà aux États-Unis. En effet, à l’instar d’un Rémi Fabiani (voir ci-dessous) ou d’une Julie Meynen avant lui, Ralph Daleiden a décidé de poursuivre sa carrière aux États-Unis, sous les couleurs des Wildcats de l’Arizona.