Au-delà de la simple performance sportive, on suivra de près celles et ceux qui visent une qualification pour les échéances internationales.
C’est toujours le grand rendez-vous des plus jeunes nageurs, au Luxembourg. Le CIJ Meet, qui fête sa 49e édition d’aujourd’hui à dimanche, promet une nouvelle fois de permettre aux jeunes talents grand-ducaux de montrer ce qu’ils savent faire. Face à une concurrence internationale relevée. La nouvelle est tombée en début de semaine : le CIJ Meet sera la toute dernière compétition qualificative pour les prochains championnats d’Europe juniors, qui se tiendront en Israël, à Netanya, fin juin, début juillet.
Pour l’heure, il n’y a qu’une seule qualifiée : Maria Perez… qui n’est pas luxembourgeoise : «Elle a effectué une demande de nationalité, mais ça prend encore du temps. Normalement, elle doit faire le chrono en étant luxembourgeoise», rappelle Mitsch Rolko, l’entraîneur national jeunes. Sur le papier, hormis Alicia Turmel, qui n’est pas non plus luxembourgeoise, ils sont encore cinq à pouvoir espérer réussir les minima au dernier moment. Chez les dames, il s’agit de Yael Hamen Saieg, qui défendra les couleurs grand-ducales dans trois semaines aux JPEE de Saint-Marin : «Il lui manque neuf dixièmes sur le 100 m crawl», explique Mitsch Rolko.
Les autres prétendants sont tous des garçons, à savoir les brasseurs Ricky Rolko et Yann van den Bossche, lequel vient de décrocher sa qualification pour les EYOF en Hongrie, le crawleur Stephan Vanderschrick et le spécialiste des longues distances Bob Sauber : «Ce qui est important pour moi sur ce week-end, c’est de confirmer mes meilleurs temps, ce qui n’était pas le cas lors des dernières compétitions. Bien sûr, se qualifier pour les EYOF ou les championnats d’Europe juniors, ce serait génial», indique le Redangeois. Qui y croit : «Ce n’est pas impossible, car je me suis entraîné comme jamais. Mes entraîneurs se montrent positifs pour le week-end. Moi, j’essaie de faire de mon mieux, sans pression. Les meilleures chances de me qualifier sont les 1 500 m, 400 et 200 m.»
Dernier CIJ pour Max Mannes
Pour Max Mannes, ce CIJ sera le dernier. Pour le dossiste de 19 ans, qualifié à la dernière occasion pour les prochains JPEE, le rendez-vous du week-end est important. En vue de Saint-Marin : «C’est une très bonne préparation. J’espère passer sous les 2’07 » sur le 200 m dos», annonce Mannes, qui a déjà remporté plusieurs médailles d’or sur la compétition. Engagé en 2’11 » avec le deuxième temps des inscrits, l’athlète du SL devrait être en mesure d’aller chercher une breloque du plus beau métal.
L’or, également dans le viseur des très jeunes pousses. À l’image de l’un des prodiges de la natation grand-ducale, à savoir Joao Carneiro qui s’entraîne en compagnie de son pote Ralph Daleiden sous les ordres de Christophe Audot. Lequel quittera ses fonctions au SL à l’issue de la saison.
Carneiro, qui attend avec impatience ce CIJ : «C’est une des courses les plus importantes de l’année. J’espère un podium dans ma catégorie le premier jour. Mais samedi et dimanche, je vise quelques victoires», confie le spécialiste de la brasse et du 4 nages, qui n’a, pour l’heure, jamais remporté de médailles sur cette épreuve. Et qui serait satisfait en signant un chrono de 1’11 voire 1’12 » sur le 100 m brasse… qui serait à coup sûr synonyme de podium. Voire mieux!
Joao Carneiro, 13 ans, est encore beaucoup trop jeune pour viser des compétitions internationales. Mais d’autres nageurs pourront mettre à profit ces CIJ pour tenter d’aller chercher une qualification pour les EYOF, en Hongrie cet été. Il s’agit de Rémi Fabiani, Laura Vanderschrick, Maria Perez, sous réserve de naturalisation, Emma Peters ou encore une fois Bob Sauber. On l’aura compris, pour tous ces nageurs, ce week-end de compétition peut être crucial. Tout est dans leurs mains désormais!
Romain Haas