Pour Christophe Audot, entraîneur à la FLNS, ce week-end des championnats nationaux est l’occasion pour la nouvelle génération de se montrer.
Tokyo, c’est bientôt. À vrai dire, c’est demain. Enfin, après-demain pour Raphaël Stacchiotti qui s’envolera lundi en direction du Japon. Alors, même si toutes les mesures sanitaires seront prises durant ce week-end à la Coque pour éviter toute contamination au Covid-19 ou à l’un de ses variants, inutile de prendre le moindre risque. Celui dont ce sera la quatrième olympiade après Pékin (2008), Londres (2012) et Rio (2016) brillera donc par son absence ce week-end au Kirchberg. «De toute manière, Raphaël sort d’une grosse semaine d’entraînement, il n’y avait pas d’intérêt pour lui à disputer ces championnats», fait remarquer Christophe Audiot. Arrivé en août 2008 au Grand-Duché comme entraîneur au Swimming Luxembourg, puis entraîneur fédéral depuis septembre 2017, le technicien Français s’est vu confier en janvier dernier la destinée de l’Ettelbruckois mais aussi celle de Pit Brandenburger, Joao Corneiro et Rémi Fabiani. Depuis juin, un cinquième élément s’est ajouté avec Max Mannes. Ce dernier s’entraînait jusque-là sous les ordres d’Ingolf Bender dont la FLNS n’a pas jugé utile de prolonger le contrat.
Raphaël Stacchiotti ne sera pas le seul absent de marque. Ainsi, Julie Meynen et Monique Olivier manqueront également à l’appel. La première, seule représentante grand-ducale à Tokyo, rejoindra le Japon directement depuis les États-Unis où elle se trouve actuellement. La seconde, qui vient d’achever sa saison à Rome, a quant à elle décidé de prendre quelques jours de vacances avant de reprendre très prochainement le chemin de l’entraînement du côté d’Édimbourg.
La nouvelle génération fait du très bon travail et il faut le saluer
Dans ce contexte, les regards se tourneront vers Rémi Fabiani qui détient le record national sur 50 m nage libre (22″54) et possède le meilleur temps d’engagement sur 100 m dos (58″13), idem pour Pit Brandenburger sur 200 m nage libre (1’50″10). Pour Christophe Audot, ces championnats nationaux sont intéressants à deux niveaux : «Premièrement, c’est la fin de saison pour les meilleurs, mais c’est aussi le rendez-vous de la jeunesse. Une occasion pour toute une génération de se faire remarquer.» À ses yeux, des gaillards comme de Finn Kemp, meilleur temps d’engagement sur 200 m brasse (2’25″09) («qui n’est pas passé loin de la qualification pour les championnats d’Europe juniors») ou bien encore de Florian Frippiat («qui marche très fort en ce moment») sur 100 m papillon (55″98) seront à surveiller de très près.
Chez les dames, Jacqueline Banky (25 ans) sur le 50 m nage libre (27″19) tentera de s’emparer de l’or même s’il lui faudra se méfier d’Emma Peters (18 ans) qui possède un chrono de 27″35 sur la distance. La licenciée du Swimming Luxembourg fait figure de candidate au titre sur 100 m dos (1’05″20). Du haut de ses 14 ans, Leeloo Reinesch fait figure de favorite sur le 100 m papillon avec un temps de référence de 1’08″52, soit plus de 2 secondes d’avance sur sa collègue du SC Mondercange, Mara Soffio (1’11″18).
Durant ce week-end, faut-il s’attendre à voir les chronos s’affoler ? Pas forcément. Si les nageurs améliorent régulièrement leur meilleure performance ou battent leur propre record national, ce n’est pas tous les jours que l’un ou l’autre vienne effacer une marque. Mercredi, à Rome, Ralph Daleiden a amélioré par deux fois le record du 100 m nage libre (50″03 puis 49“97), effaçant ainsi des tablettes la marque de Julien Henx (50″06), établie le 26 juillet 2017 lors des Mondiaux en Hongrie. «La nouvelle génération effectue du très bon travail et il faut le saluer», insiste Christophe Audot avant de conclure : «Étant de nature optimiste, c’est encourageant même si des changements seront sans doute à opérer à l’avenir.»
Charles Michel
Samedi à La Coque, à partir de 9h30. Dimanche, à partir de 9h30.