Rémi Fabiani a bouclé son 50 m nage libre en 22″80, très loin de son record national. Il a désormais le regard tourné vers Rome.
«C’est vrai que j’espérais nager un peu mieux. Hier et ce matin (NDLR : mercredi et jeudi), je me sentais bien. J’avais fait mes meilleurs temps sur 25 m. Maintenant, après la reprise de nage, j’ai un peu manqué le timing, mon premier 25 m n’était pas assez rapide et en plus j’ai un peu glissé à la touche. Ce sont des petites erreurs mais qui coûtent cher.» Rémi Fabiani ne se cherche pas d’excuse. Il sait qu’il n’a pas été au rendez-vous à Budapest. «Sur un 50 m, il faut atteindre tout de suite sa vitesse maximale et la maintenir le plus longtemps possible. Elle ne fera que diminuer. Là, j’ai eu du mal à lancer ma course sur les premiers 25 m», précise-t-il encore.
Très exigeant avec lui-même, il veut malgré tout retenir le positif : «Il y a encore trois semaines, je ne pensais même pas nager en 22« . Alors je ne vais pas me plaindre avec 22« 80.» Clairement, le retour au grand bassin a été plutôt compliqué pour celui qui étudie depuis un an aux États-Unis, du côté de CBU, près de Los Angeles. S’il s’y met à l’eau deux fois par jour, c’est dans un bassin de 50 yards (45,72 m). Et les retrouvailles avec le grand bassin ont été quelque peu douloureuses : «Après une longueur, j’avais parfois l’impression d’avoir nagé une série entière !».
De retour à l’entraînement pour briller à Rome
Certes, il reste à bonne distance de son record national (22« 54 à Rome l’an passé) mais ce chrono constitue malgré tout son deuxième meilleur temps. Et le gros bosseur qu’il est n’a qu’une seule envie : se remettre le plus vite possible au boulot : «Vendredi, je reprends l’entraînement. J’ai envie de m’y remettre tout de suite.» Et de préciser : «J’ai quand même tendance à mieux nager quand je reviens d’un gros cycle d’entraînement, ce qui n’a pas été le cas pour Budapest. C’est maintenant que commence la vraie phase de préparation pour les championnats d’Europe de Rome (NDLR : à la mi-août). Je vais repousser en muscu pendant trois semaines, mettre de gros poids et je vais me manger plus de kilomètres dans l’eau.»
Son but est clair : «On va partir en stage en Turquie durant deux semaines pour préparer Rome. Là-bas, on fera beaucoup de séances spécifiques, des trucs très courts, très intensifs, des exercices lactiques, peut-être même des séries en combi. Il faut que mon corps soit prêt à supporter cela.»
On imagine aisément qu’il vise bien mieux que ses 22« 80 hongrois et certainement également bien mieux que ses 22« 54, son record national, décroché l’an passé à… Rome : «Je suis plus explosif, plus puissant, plus rapide que l’année dernière et même peut-être un peu plus grand. Aux Europe, je rêve de nager une demi-finale.» Pour entrer en demies à Budapest, il fallait nager 22« 12. Sachant que sur les 16 nageurs concernés, il n’y en a que quatre qui ne sont pas européens, on se dit qu’il faudra à Rémi Fabiani – qui a également perdu du poids depuis son retour aux États-Unis («trois kilos») – exploser son chrono pour espérer faire partie de la fête. Mais on peut compter sur lui pour mettre tout en œuvre pour y parvenir.
Ces championnats du monde s’achèvent aujourd’hui pour les Luxembourgeois, avec le 50 m dos pour Max Mannes.
Résultat et programme
Rémi Fabiani
50 m nage libre : 22″80 (47/90)
Ce vendredi :
50 m dos : Max Mannes