RALLYE DE POLOGNE C’est en Estonie que Grégoire Munster est allé préparer les trois prochaines épreuves qui se déroulent jusque début août, sur terre.
Après plus de trois semaines de pause, le WRC reprend ses droits, en Pologne, à partir d’aujourd’hui. Un rallye rapide. Sur terre. Comme les deux qui suivent, à savoir la Lettonie, puis la Finlande.
C’est pour cette raison que Grégoire Munster (M-Sport/Ford) et son équipe ont décidé de faire une journée de test en… Estonie : «Les journées de test sont très réglementées. Et pour préparer les trois manches sur terre à venir, on a choisi l’Estonie», explique le pilote luxembourgeois. Et pourquoi dans cet état balte ? «On nous a proposé cela et ça nous convenait.
L’Estonie a été choisie, car elle a des caractéristiques assez similaires avec les trois prochaines courses rapides. La Pologne, le terrain est meuble, la surface n’est pas solide et des ornières peuvent se créer. La Lettonie, les routes sont plus larges avec un sol plus compact. Et la Finlande, c’est un peu un mix entre du large et de l’étroit avec un sol très dur. On a choisi l’Estonie, car il n’y a pas un sol aussi dur qu’en Finlande, mais qui se rapproche de la Lettonie. Et au fur et à mesure, ça peut se creuser et se rapprocher de la Pologne. Donc ça avait du sens d’aller là-bas.»
Mais, bien sûr, tout ne va pas se passer comme c’était initialement prévu : «En fait, on a eu un souci avec l’organisateur de base test. On a dû en changer en dernière minute. De manière générale, on a pu se tester sur des bases rapides et larges et pas des portions étroites et techniques. On allait en Estonie pour voir les deux cas. Au final, c’était une bonne session pour la Lettonie, ça peut convenir à la Finlande. Mais pour la Pologne, on était à côté de la plaque.»
«Hâte de voir ce que ça donne»
Pas les conditions idéales, donc, pour aborder une épreuve à laquelle il a participé une seule fois. Mais dans de toutes autres conditions : «C’était en 2019 en championnat d’Europe sur une petite Opel Adam 2 roues motrices. Une traction. Bref, rien à voir avec maintenant. Maintenant, j’ai quand même une idée de là où je mets les pieds.»
Pour cette course, Grégoire Munster et son coéquipier français Adrien Fourmaux vont aborder une calandre spéciale. En effet, lors du dernier rallye, en Sardaigne, M-Sport Ford a atteint la barrière symbolique des 300 rallyes consécutifs avec des points marqués. Un exploit jamais vu dans le sport automobile.
Le Luxembourgeois, qui reste sur sa meilleure prestation en Sardaigne (5e), se montre plutôt confiant : «J’aime les rallyes rapides. J’ai hâte de démarrer et de voir ce que ça donne. En Pologne, ce sera encore un test. Le but, c’est d’aller encore chercher des tops 5. D’être plus régulier avec ce niveau de performance. Ce serait déjà bien.» Et de conclure en abordant un point technique : «La particularité des rallyes A, c’est l’aéro. C’est un nouvel aspect qu’on va souvent utiliser sur ces rallyes rapides. J’ai envie de mieux comprendre comment ça fonctionne afin de pouvoir mieux l’exploiter.»
Sans Ogier mais avec Rovanpëra
Orphelin du Français Sébastien Ogier, forfait après un accident lors d’une reconnaissance et remplacé au pied levé par le double champion du monde finlandais Kalle Rovanperä, Toyota va tenter de redresser la barre ce week-end en Pologne pour ne pas laisser Hyundai s’échapper.
Alors que la mi-saison se profile, tous les points vont compter et l’équipe japonaise, qui espère conserver ses deux titres mondiaux, a de moins en moins le droit à l’erreur.
Le Britannique Elfyn Evans, qui n’a toujours pas gagné cette saison, pointe en effet à 18 longueurs du leader belge Thierry Neuville (122 pts) et a été rattrapé par Ott Tänak après le succès in extremis de ce dernier en Sardaigne, pour seulement deux dixièmes devant Ogier. Hyundai, en revanche, aborde l’épreuve polonaise en pleine confiance avec un Neuville toujours régulier et un Tänak de plus en plus rapide après un début de saison compliqué.
Pas moins de 19 spéciales représentant un total de 304,1 kilomètres chronométrés autour de Mikolajki sont au programme de l’épreuve, de retour après sept ans d’absence.