Gilles Muller a été époustouflant lundi à Wimbledon et a fini par venir à bout du n°2 mondial. Il s’offre ainsi le second quart de finale en Grand Chelem de sa carrière, après l’US Open 2008. Il est revenu sur ce match incroyable en conférence de presse.
Comment avez-vous survécu à ça ?
Gilles Muller : Je ne sais pas… Je veux dire, j’ai essayé de continuer de jouer comme je le faisais. Je pense avoir bien joué pendant toute la rencontre. Rafa a haussé son niveau de jeu dans les troisième et quatrième sets. Je me suis alors dit à moi-même : essaye de faire de ton mieux. Continue, ta chance viendra. J’en ai obtenues quelques-unes. Je n’ai pas converti la première, mais j’ai continué à y croire. Et cela a payé.
Est-ce que cela a été simple de continuer à y croire avec les opportunités manquées en fin de match ?
Ce n’était pas simple, non. Mais je ne pense pas avoir mal joué ces points-là. Il a souvent très bien servi dans ces moments-là. Si j’avais perdu cette rencontre, sincèrement, j’aurais eu beaucoup de mal à l’avaler. C’est vrai. Mais d’un autre côté, je n’aurais absolument rien à me reprocher après avoir livré une telle rencontre.
Vous avez eu l’air de vous excuser en fin de partie vis-à-vis du public. Ce n’était pas trop dur de jouer avec tout ce public qui était en faveur de votre adversaire ?
On sait que ce sont des choses qui arrivent quand vous affrontez des hommes comme Rafa, Roger, Novak ou Andy. Ils sont toujours les favoris du public.
Mais pour être honnête, je ne suis pas pour autant excusé par rapport au public. Je ne me sentais pas désolé. Il y avait vraiment beaucoup d’émotion à ce moment-là. Et je pense que le public était alors en partie avec moi. C’était un beau moment.