Muller : « Aucune défaite ne m’empêche de dormir »

Gilles Muller va perdre des places au classement ATP dans une semaine, à la suite de sa défaite au 2e tour face à John Millman. Mais il peut rebondir assez vite.

Millman, la plus grosse claque (4-6, 6-4, 6-2, 4-6, 7-5)

La défaite face à John Millman (n°95) au 2e tour constitue sans aucun doute la plus grosse désillusion de Gilles Muller à l’Open d’Australie, et l’une des plus grosses en Grand Chelem. Jamais le n°1 luxembourgeois ne s’était incliné dans le tableau final à Melbourne face à un adversaire réputé plus faible. Il y a bien eu cette défaite en 2008 face au Tchèque Jan Mertl (alors n°210), à l’époque où Muller était classé n°116, mais c’était au premier tour des qualifications et ce n’était pas tout à fait le même contexte.

Sa dernière grosse désillusion en Grand Chelem est récente : il a quitté l’US Open en août dernier après avoir raté son match du premier tour face au Belge Ruben Bemelmans (n°107), perdu en quatre sets, 4-6, 6-1, 4-6, 4-6. Cette désillusion lui avait fait très mal. Celle qu’il vient de vivre face au n°5 australien est tout aussi douloureuse. Mais «aucune défaite ne m’empêche de dormir», nous a récemment confié Muller, qui a quelques jours pour bien la digérer.

Une chute à prévoir

La défaite face à Millman va peser lourd, au moins à court terme, dans le classement ATP de Gilles Muller. Si le but poursuivi par le Luxembourgeois est d’entrer dans le cercle des 32 meilleurs mondiaux afin d’être tête de série en Grand Chelem, il peut néanmoins s’attendre à sortir du top 40 à l’issue de l’Open d’Australie, dans une grosse semaine.

A priori, Muller devrait perdre six places, et passer ainsi de la 38e à la 44e place, voire 45e si le Tchèque Lukas Rosol crée un exploit et accède aux 8e de finale entretemps. Muller a perdu 135 points ATP dans cette affaire. Il en a pris 45 en s’arrêtant au 2e tour, après avoir pourtant signé une jolie performance face à l’Italien Fabio Fognini (n°23) au premier tour. Mais il a perdu les 180 points remportés l’an passé pour avoir atteint les 8e de finale (défaite face à Djokovic), soit sa meilleure performance à l’Open d’Australie.

Pas mal de points à prendre

Muller ne va pas manquer d’opportunités, dans un futur proche, pour revenir dans le top 40 et même se rapprocher de ce but : faire partie des 32 meilleurs du monde. Dès le mois prochain, il va disputer les tournois de Sofia (ATP 250), Rotterdam (ATP 500) et Acapulco (ATP 500). L’an passé, en dehors d’un quart de finale aux Pays-Bas, il était sorti dès le premier tour à Zagreb et Dubai, à la même période de l’année.

Si le tirage au sort l’épargne un minimum, il est tout à fait envisageable de le voir se refaire la cerise sur ces tournois-là, avant d’attaquer les deux premiers Masters 1000 de l’année : à Indians Wells et Miami, en mars. À ce moment-là aussi il y aura un bon paquet de points à prendre, dans la mesure où Muller n’y avait pas franchi le cap du premier tour l’an dernier.

Raphaël Ferber