HUIT HEURES DE SUZUKA, DIMANCHE Comme l’an passé, Chris Leesch a l’honneur de participer à cette course mythique. Avec l’ambition d’aller chercher un gros résultat.
C’est au Japon que se tient la troisième des quatre épreuves comptant pour le championnat du monde d’endurance. Après Le Mans, où il est monté sur le podium, et Spa, où il a été contraint à l’abandon, Chris Leesch est de retour au Japon. Pour une course complètement mythique, qu’il a eu l’occasion de découvrir l’an passé. Une première expérience un peu douloureuse puisqu’il n’avait pas pu aller au bout.
Mais cette année, le motard luxembourgeois, engagé dans l’équipe RAC41 rebaptisée pour l’occasion RAC41 Kaedear, est bien décidé à faire mieux. Beaucoup mieux : «C’est ma quatrième fois sur le circuit, en comptant les tests et la course de l’an passé et ceux de cette année, il y a deux semaines. Suzuka, c’est du niveau du Mans mais ça reste assez inaccessible pour les pilotes européens, avec la présence de motards de MotoGP ou de Superbike, c’est dur de venir ici.»
Chris Leesch mesure la chance qu’il a de faire à nouveau partie de l’aventure : «L’an passé, j’avais été recruté par une équipe japonaise. Cette fois, c’est avec l’autre équipe d’endurance de RAC41, la partie japonaise, qu’on travaille.» Pour l’occasion, il sera associé à ses habituels compères Kevin Manfredi et Takeshi Ishizuka, qui évoluera à domicile.
Malgré le fait d’avoir marqué très peu de points à Spa : «On a quand même des points si on fait la moitié de la course, ce qui était le cas», le pilote grand-ducal veut croire qu’il est encore possible de jouer quelque chose au général : «Sur une course de 8 heures, il y a beaucoup moins de points que sur une de 24 heures.» En clair, réussir un bon résultat au Japon permettrait à l’équipe d’être en bonne position pour aller chercher une belle place au général à l’occasion du Bol d’or, dernière manche de ce championnat du monde d’endurance.
Le podium dans le viseur
Au niveau de la course, Chris Leesch espère avoir l’occasion de s’exprimer, ce qui n’avait pas vraiment été le cas l’an passé : «Sportivement, c’était compliqué. On avait un coéquipier qui avait chuté à plusieurs reprises et avec Kevin, on n’avait pas pu montrer grand-chose. J’avais juste fait un relais et ensuite, on avait dû abandonner. Maintenant c’est connu que la première fois, tu es là pour apprendre. C’est un circuit très compliqué, avec des conditions très différentes, des pneus différents, des motos différentes. Le but, c’est de découvrir et d’apprendre pour espérer revenir pour être compétitif.» Sa présence au Japon était l’une des conditions au moment de resigner son contrat : «Je voulais revenir ici, peu importe l’équipe. Et quand j’ai vu comment le projet s’est construit avec RAC41, ça m’a rassuré.»
Cette année, il sait exactement où il met les pieds. Et même si la concurrence s’annonce très costaude, avec notamment les trois principaux concurrents pour le titre mondial en endurance, l’ambition est clairement d’aller chercher le podium : «C’est le but. On doit prendre des points. On est là pour jouer. On va essayer de viser ça.»
Les essais qualificatifs l’ont conforté dans cette optique puisque le Team décroche la deuxième place en stock pour… 7 malheureux millièmes : «Dans les autres courses d’endurance, les qualifications importent peu mais ici, c’est le graal. Pour les qualifs, on a droit à des pneus spéciaux, on pousse jusqu’à la limite. Après, le rythme de course n’aura rien à voir avec celui des qualifs. Il faudra s’habituer à ça, rester sur ses roues, ne pas surchauffer et avoir un peu la chance de notre côté.»