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Moselle Open : c’est qui le patron entre Tsonga et Simon ?


Gilles Simon, 10e mondial, est le dernier vainqueur au Moselle Open. Est-il pour autant le grand favori de la finale face à Jo-Wilfried Tsonga ? Pas sûr… (photo Pascal Brocard)

En finale du Moselle Open (ce dimanche à 15h30), Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga mettent leur suprématie nationale en jeu. Un petit meurtre entre amis aura lieu dans les Arènes de Metz. Le vainqueur sera le premier à s’offrir un triptyque au Moselle Open.

On y verra que du bleu et tant mieux. Le coucou français peut hurler une joie à détraquer l’horlogerie suisse, dont Stan Wawrinka s’est avéré un ambassadeur fugace. Du talent hexagonal en terre mosellane comme à Marseille et Montpellier, où le sacre 2015 n’a pas échappé aux futurs boys du capitaine Noah.

A Metz, nous obéissons à la force de l’habitude. En ces joutes dominicales, le tournoi lorrain accouchera d’un huitième roi de France. Il départagera aussi les trentenaires. Gilles Simon et Jo Tsonga en sont à deux titres chacun. Qui sera le premier à réaliser le triplé ? La statistique dépasse le symbole.

En s’imposant, Jo Tsonga rejoindrait son pote de Nice et Richard Gasquet avec douze titres sur le circuit. Anecdotique ? Pas vraiment. Sa réussite en grand chelem mérite une meilleure traduction chiffrée en ce domaine. Idem pour son classement mondial. Cette finale jaugera de son dix-septième rang actuel par rapport à la dixième place de Gilles Simon. Notre philosophie franchouillarde ne doit pas éclipser le brio international de ce duo français bien supérieur au tandem 2014 quand le Belge Goffin (46e ) triompha du Portugais Sousa (40e ).
Série rose

La 13e édition sera donc rehaussée par l’avènement d’un solide champion. Suite à un remake savoureux. Celui de 2013, qui avait souri à Gilles Simon. « Je n’étais pourtant pas arrivé en confiance, je n’avais pas joué depuis trois mois à cause d’une côte fracturée. » Faut-il y voir un message quand il confie : « Cette fois, je restais sur quatre défaites au 1er tour d’affilée, avec des douleurs et un service peu performant. Mais à Metz, je suis constant… »
La disette est finie

Mieux, pour être franc, la ville de Metz apporte un crédit mutuel à l’efficacité de Gilles Simon. On ne peut que partager son bonheur mosellan : il est invaincu depuis septembre 2010, avec l’enchaînement de douze matchs gagnés. « Cela ne m’est pas arrivé souvent » , sourit-il. Gilles Simon est-il un danger pour Jo Tsonga avec, cette saison, une invincibilité contre des compatriotes (dix sur dix !) ? « Il est dur à battre, surtout en salle où il est le plus performant. Je vais regarder les choses simplement.»

Une finale pour Jo Tsonga. Ce bonheur remonte à août 2014 quand il avait dévasté Toronto et marché sur les meilleurs de la planète. « Je suis content après quelques mois de disette. Une bonne chose. Il y a forcément beaucoup de saveur après une année où j’ai été de galère en galère et parce que c’est ici, à Metz, dans un tournoi que j’apprécie énormément. »

Tsonga – Simon, le duel transpire le classique : « Cela risque d’être une grosse bagarre. Nous sommes des matcheurs. Gilles évolue à un niveau régulier, il est toujours là dans les rencontres qui comptent. » Comme des finales. Si lui a peu gaspillé (onze remportées, neuf perdues), son rival affiche un ratio redoutable (douze titres, cinq échecs seulement). « Je pourrai voir où j’en suis vraiment » , après une demi-finale survolée, hier, digne d’un demi-finaliste de Roland-Garros. Celui-ci aimerait aller au bout de ses aventures au moins une fois en 2015. C’est le moment.

Alain Thiébaut (Le Républicain lorrain)

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