Le brasseur, en très grande forme, a littéralement fait voler en éclats son record national du 50 m.
Déjà auteur d’un excellent 100 m, l’Ettelbruckois confirme qu’il est prêt. Ça promet pour le 200 m, sa grande spécialité, demain.
Après deux records en deux jours, on se demandait si Monique Olivier allait réaliser la passe de trois. Mais passer du 1 500 m au 200 m n’est pas une chose évidente. Et la Luxembourgeoise, adepte des plus longues distances, doit se «contenter» d’un 2’03″23, pas si loin que cela du record national de Christine Mailliet (2’02″71 en 2008) : «Ce n’est pas exactement ce que j’espérais mais ça reste O. K. Pendant la course, je pensais que j’étais plus rapide que cela. Même s’il est vrai que mes virages n’étaient pas vraiment super, ce matin», confie la jeune femme de 17 ans. Et d’ajouter : «C’est un rythme totalement différent.» Après trois courses en trois jours, la fatigue s’est peut-être également accumulée. Place maintenant à deux jours off qui devraient lui permettre de recharger les batteries en vue du 800 m, l’une de ses distances de prédilection.
Lors de cette troisième journée de la compétition, ils étaient une nouvelle fois deux Luxembourgeois en lice. Et outre Monique Olivier, Laurent Carnol était également sur le pont. Après avoir réalisé un 100 m très prometteur, le brasseur ettelbruckois espérait battre son record national sur le 50 m. Au terme d’une course superbe, la mission est plus qu’accomplie. En effet, non seulement il bat son record (28″41) mais il le pulvérise littéralement, passant pour la première fois sous la barrière des 28″. Le nouveau temps de référence est donc 27″94, avec la victoire en prime dans sa série. Une superbe performance qui ravit évidemment le principal intéressé : «Je me sentais bien. J’arrivais bien à tenir l’eau même si j’avais une fréquence élevée, ce qui est parfait pour un 50 m. Je ne m’attendais certainement pas à passer sous les 28″. Et être 22/76, c’est même pas tellement loin des demis. C’est excellent», confie-t-il. Comment expliquer une telle progression?
Laurent Carnol, qui n’a pu s’entraîner qu’une fois par jour pendant plusieurs mois à cause de son travail sur son master en chimie, donne un début de réponse : «J’ai fait beaucoup de trucs explosifs, des sauts en musculation, cette année. J’ai moins travaillé sur la force pure, ce qui m’a peut-être aidé pour le 50 m.»
De bon augure avant le 200 m
Quoi qu’il en soit, ses performances, tant sur le 100 m que ce fantastique 50 m, sont de très bon augure pour le 200 m brasse, sa distance de prédilection. Demain, tout le monde aura les yeux rivés sur le chrono. Au-delà d’une place en demi-finale qui semble largement à sa portée, on surveillera le temps, en espérant qu’il boucle ses quatre longueurs de bassin sous les 2’11″66, ce qui l’enverrait aux JO de Rio l’an prochain, aux côtés de son complice de toujours Raphaël Stacchiotti.
Lequel sera, lui, de retour aujourd’hui dans le bassin de Kazan. Après une entame ratée sur le 400 m, l’Ettelbruckois va retrouver sa distance de prédilection, le 200 m 4 nages, sur laquelle il s’est qualifié pour les JO de Rio à l’occasion des JPEE en Islande, début juin. Mais depuis, il s’est assez sérieusement blessé à une cheville et n’a pas récupéré suffisamment pour être au niveau en Russie. «Le 400 était le bon test pour voir où j’en suis physiquement. Et il m’a bien prouvé que je ne suis pas prêt pour ces Mondiaux. Donc il faut faire avec et espérer le mieux. J’ai encore des douleurs, les départs, coulées et battements sont encore loin d’être au top», explique-t-il avec philosophie. Il ne faut donc pas attendre monts et merveilles de Raphaël Stacchiotti aujourd’hui. On suivra en revanche avec attention la performance de Julien Henx sur l’une de ses distances de prédilection, le 100 m nage libre.
Romain Haas
Résultats
Monique Olivier
200 m nage libre : 2’03″23 (45/63)
Laurent Carnol
50 m brasse : 27″94 (22/76) (record national)
Aujourd’hui
Raphaël Stacchiotti : 200 m 4 nages
Julien Henx : 100 m nage libre