Le niveau était trop élevé pour Charline Mathias, l’athlète du CSL, lors de sa série du 800m. Malgré un bon chrono de 2’01″36, la jeune femme n’a pas réussi à se qualifier pour les demi-finales.
On savait que les choses allaient être très compliquées pour Charline Mathias, lors de ces championnats du monde. Après avoir pris connaissance de ses adversaires, l’athlète du CSL se doutait que sa série serait très rapide. Peut-être trop rapide… Mais dans sa tête, les choses étaient plutôt claires. Elle s’est alignée dans le Nid d’oiseau avec la ferme intention d’améliorer son chrono, voire même réussir la norme pour les Jeux olympiques de Rio.
Pour cela, il lui aurait fallu passer sous la barre des 2’01″00. Le fait de se retrouver aux côtés de la Kényane Eunice Jepkoech Sum (championne du monde en titre), de la Néerlandaise d’origine éthiopienne Sifan Hassan, double championne d’Europe du 1 500 m (en plein air et en salle) ou bien encore de Renelle Lamote, championne d’Europe espoirs amoindrissait évidemment ses chances de qualification pour la suite de la compétition, mais pouvait lui permettre de viser les minima olympiques.
Ce qu’elle n’est malheureusement pas parvenue à faire pour quelques 36 centièmes. «Je savais que les filles couraient très vite et qu’elles avaient déjà fait de beaux chronos», confiait la Luxembourgeoise, cinquième de sa série qui, avec un chrono de 2’01″36, confirme sa bonne forme actuelle, elle qui avait commencé l’année en 2’02″20.
Remarquable, sa progression laisse entrevoir de belles choses pour l’année prochaine. Mathias : «Ma course était bonne, même si au début j’étais un peu passive, et j’ai quand même laissé des filles derrière moi. J’ai fait ce que j’ai pu et j’ai tout donné dans cette course. C’est vrai que j’étais un peu déçue du fait de ne pas me qualifier pour les demi-finales.»
Il est vrai que l’athlète du CSL aurait pu se qualifier pour le tour suivant si elle s’était retrouvée dans une série un peu moins relevée : «Toutes les courses sont différentes les unes des autres et on ne peut jamais prévoir ce qui peut s’y passer. J’ai fait ce que j’ai pu, même s’il y avait sur le coup un peu de déception.»
«Je ne vais pas me stresser»
Pour Charline Mathias, la saison se clôture avec ces Mondiaux et elle peut désormais décompresser et penser à autre chose : «J’aurais bien aimé courir la norme à Pékin, mais dans ce genre de championnats, c’est toujours un peu spécial, même si la course était idéale pour le faire. Mais bon, il faut vivre avec. Je ne vais pas me stresser pour la norme de Rio. Si je suis bien préparée, je ferai la norme. J’ai participé aux championnats d’Europe l’année passée, maintenant, ce sont les Mondiaux, tout ceci était une première pour moi. À partir de l’année prochaine, je n’aurai plus d’excuse et j’essayerai de faire quelque chose dans ce genre de championnat.»
De notre correspondant, Mathieu Bebon