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Mondial : la France brillamment qualifiée pour les demi-finales


La fierté bleu-blanc-rouge ! (photos AFP)

Les Bleus peuvent continuer à rêver d’une « deuxième étoile », 20 ans après 1998 : l’équipe de France s’est qualifiée pour les demi-finales du Mondial-2018 en dominant l’Uruguay (2-0) grâce à des buts de Raphaël Varane et Antoine Griezmann, vendredi à Nijni Novgorod.

Une équipe soudée et conquérante !

Une équipe soudée et conquérante !

Elle affrontera en demi-finale, mardi à Saint-Pétersbourg, le vainqueur du quart Brésil-Belgique disputé ce vendredi en soirée. Les vice-champions d’Europe ont d’ores et déjà atteint leur objectif d’apparaître dans le dernier carré de la Coupe du monde russe, après s’être arrêtés en quarts de l’édition précédente au Brésil. Didier Deschamps est désormais tranquille jusqu’en 2020, terme de son contrat.

Revanche dans l’air

Edinson Cavani a dû déclarer forfait à cause de sa blessure au mollet survenue après son doublé décisif face au Portugal de Cristiano Ronaldo en huitième de finale (2-1). La chance à « DD » ? Il y avait plus que de la chance pour battre cette équipe valeureuse. Les Bleus ont été tout simplement supérieurs. La France n’avait jamais battu l’Uruguay en Coupe du monde (défaite 2-1 en 1966 puis deux 0-0 en 2002 et 2010, à chaque fois au premier tour), et restait sur plus de huit heures cumulées sans marquer contre cet adversaire. C’est désormais chose faite.

Il y avait de la revanche dans l’air sur les rives de la Volga. Pour Varane et Griezmann notamment. Sur un coup franc du second, le premier ouvrait le score d’une déviation de la tête (40e). Lui qui avait été battu dans cet exercice par Mats Hummels, pour l’unique but de l’Allemagne en quart de finale du Mondial-2014 à Rio. Son fantôme du Maracana peut désormais s’estomper. Et une revanche personnelle dans le match lui-même, puisque le défenseur central avait causé des frayeurs par deux pertes de balle en début de partie (4e, 5e) et n’avait pu cadrer sa tête sur un précédent coup franc de « Grizou » (10e).

Ce dernier a mis les siens à l’abri d’une frappe qui doit beaucoup à Fernando Muslera, le gardien adverse, qui commettait une énorme faut de mains (61e). Décisif deux fois : de quoi rattraper un match où le leader d’attaque des Bleus a souvent manqué ses déviations et transmissions, malgré un allant, une envie indéniables. Troisième but dans la compétition, grâce à une boulette, après deux penalties (contre l’Australie et l’Argentine) : ce n’est pas le « Grizou » de l’Euro-2016, mais le joueur élu homme du match a relevé la tête.

Un match tout sauf « chiant »

Kylian Mbappé, lui, a moins pesé que face à l’Argentine, faute d’espaces – c’était écrit. Il a tout de même fait quelques différences balle au pied sur l’aile droite, mais a trop lobé sa tête sur une remise aérienne d’Olivier Giroud (15e) et s’est davantage consacré au collectif, tout comme l’avant-centre.

Un « match chiant », comme l’avait pronostiqué Griezmann ? Eh bien non : un match à occasions nettes assez rares, mais pas verrouillé pour autant. Il y avait du jeu, au delà de l’engagement attendu. Mais les Bleus ont montré que du caractère, ils en avaient, défendant ensemble quand la pression uruguayenne s’accentuait. Signe de la tension ambiante, cet attroupement autour de Mbappé à terre après avoir reçu un petit coup de Cristian Rodriguez. Cela s’achevait par un avertissement pour chacun des deux joueurs (68e).

Si les Bleus avaient montré des failles défensives dans la féerie argentine en encaissant trois buts, ils sont revenus à leurs garanties précédentes, autour d’un Varane et d’un Benjamin Pavard étanches, même si Samuel Umtiti et Lucas Hernandez ont connu des flottements. Et puis ils avaient derrière eux un Hugo Lloris souverain : le gardien et capitaine repoussait la tête de Caceres au pied de son poteau et réalisait là une des plus belles parades du tournoi (44e). Au milieu ? « N’Golo (Kanté) nettoie, Paul (Pogba) ramasse et donne », avait résumé Sambou Tati, ex-entraîneur de Pogba pré-adolescent, et cela s’est vu vendredi. Sans oublier un Corentin Tolisso remplaçant Blaise Matuidi (suspendu) à l’œuvre dans la bataille.

Les Bleus peuvent clairement rêver de fêter les 20 ans du sacre de 1998 de la plus belle des façons.

Le Quotidien/AFP