Nouvelle-Zélande – Australie, la finale de la 8e Coupe du monde opposera deux vieilles connaissances, pour un grand classique du rugby planétaire, samedi (17h00 françaises) à Twickenham.
L’affiche All Blacks – Wallabies est la plus usitée du rugby mondial; les deux équipes s’affronteront pour la 155e fois depuis 1903. Mais la finale sera inédite. Les deux équipes ne se sont jamais affrontées à ce stade de la compétition.
Elles se sont retrouvées à trois reprises en demi-finales, pour deux succès australiens (1991 et 2003) et une victoire néo-zélandaise en 2011.
Depuis 2011, les Australiens ont d’ailleurs battu une seule fois les All Blacks; le 8 août dernier à Sydney (27-19). Cela leur avait permis d’assurer la victoire finale dans le Four Nations, et de signer le retour des Wallabies parmi les meilleures nations de la planète, entamé avec l’arrivée de Michaël Cheika à la tête de l’équipe en octobre 2014.
En revanche, une semaine plus tard à Auckland, les All Blacks avaient pris une revanche éclatante (41-18), dans le match retour de la Bledisloe Cup, un trophée honorifique mis en jeu chaque année entre les deux voisins de la mer de Tasmanie.
«C’est une très bonne équipe avec un entraîneur brillant (Steve Hansen), a souligné Michael Cheika, le sélectionneur de l’Australie. Les All Blacks savent ce qu’ils vont faire dans n’importe quelle situation. Il faudra vraiment que nous donnions le meilleur de nous-mêmes».
Pumas – Boks pour la 3e place
Ce 155e rendez-vous permettra à l’une des deux équipes de devancer son rival: le vainqueur deviendra ainsi la première équipe à remporter la Coupe William Webb Ellis pour la troisième fois. Les Wallabies ont été sacrés en 1991 et 1999, lors des deux premiers mondiaux disputés en Grande-Bretagne. Les All Blacks ont eux soulevé le trophée en 1987 et en 2011, à chaque fois à domicile, en battant la France en finale.
En cas de succès, les All Blacks seraient les premiers à conserver le titre d’une édition à l’autre. Les Wallabies, en 2003, et les Anglais, en 2007, avaient échoué pour la passe de deux en s’inclinant en finale, quatre ans après leur titre.
Ce match marquera également la dernière apparition sur la scène internationale de quelques monstres sacrés.
Côté Wallaby, le centre Matt Giteau (102 sel.) repartira dans sa retraite internationale dont il avait été tiré en vue du Mondial, grâce à une modification du règlement de la fédération australienne sur la sélection des joueurs évoluant à l’étranger.
Chez les All Blacks, l’ouvreur Daniel Carter (111 sel.), ainsi que les centres Ma’a Nonu (102 sel.) et Conrad Smith (93 sel.) tireront leur révérence avant d’aller monnayer leur talent dans le Top 14, respectivement au Racing 92, à Toulon et à Pau.
Le cas du capitaine Richie McCaw, qui fêtera sa 148e sélection samedi, sera évoqué après le Mondial. Car avant, il y a une finale à jouer. Et à gagner. Auparavant, les perdants des demi-finales, l’Afrique du Sud et l’Argentine se disputeront la 3e place sur le podium, vendredi soir au Stade Olympique de Londres. Pour l’honneur, bien loin de Twickenham.
AFP/M.R.