Présent au Mondial de pétanque à Madagascar, le Luxembourg est ambitieux comme l’explique le président, Gérard Schneider.
Le Quotidien : Le Luxembourg est arrivé mardi à Madagascar. Comment cela se passe-t-il?
Gérard Schneider : En Europe, on est habitué à avoir des programmes précis, avec des heures précises. Ici, on est dans un autre monde… Par exemple, on peut vous dire qu’une navette viendra vous chercher entre 8 h et 9 h. Et à 9 h, elle n’est toujours pas là…
Pourquoi ces Mondiaux se déroulent-ils à Madagascar?
Parce qu’il n’y avait pas beaucoup d’autres candidats. Le budget d’un championnat du monde tourne autour de 500 000 euros. À Madagascar, les deux tiers de celui-ci ont été pris en charge par l’État qui a reçu des aides dans le cadre du Sommet de la francophonie (NDLR : il s’est déroulé les 26 et 27 novembre). Il y a deux ans, le championnat du monde devait se dérouler à Tahiti, mais a été finalement délocalisé à Marseille.
Vice-président de la fédération internationale, vous avez participé à la réunion hier de la FIPJP. Qu’en est-il ressorti?
On travaille pour que la pétanque soit discipline olympique en 2024 lors des Jeux qui pourraient se dérouler à Paris. Dans ce cas, la fédération internationale bénéficierait d’une aide financière importante de la part du CIO (comité international olympique) qui permettrait à notre sport de se développer. Parce qu’il faut se rendre compte des difficultés rencontrées par certaines fédérations.
Revenons à ces Mondiaux. Quelles sont les ambitions du Luxembourg à Antananarivo?
L’an dernier, nous nous sommes classés cinquième du championnat d’Europe, nous avons été battus en quart de finale par la Suisse qui s’est inclinée en finale contre la France. Et on veut finir parmi les 16 premiers à l’issue des cinq premiers matches qui se déroulent ce vendredi. Il y a deux ans, nous avions terminé à la 26 e place. Soit l’un de nos plus mauvais résultats dans cette compétition.
Ce vendredi, vous affrontez le Bénin…
Oui. Après ce premier match, la formule est ainsi faite qu’ensuite, on affronte un adversaire qui a réalisé un résultat équivalent au nôtre. À l’issue des cinq matches, un classement est effectué. Les 16 meilleures nations sont ensuite réparties dans quatre poules de quatre équipes à l’issue desquelles les deux premières de chaque groupe sont qualifiées pour les quarts de finale. Les équipes qui ne figurent pas parmi les 16 meilleures disputent la Coupe des Nations, une consolante.
Chaque rencontre est limitée à 1 h 15. Pour quelles raisons?
La première équipe arrivée à 13 points l’emporte. En théorie, à chaque mène une équipe inscrit un point, mais ce n’est pas toujours le cas. Si une équipe est dans l’incapacité de marquer, elle est en droit de tirer le bouchon et de le faire sortir du terrain. Et la mène est à rejouer. Et quand on sait qu’un tireur touche le bouchon neuf fois sur dix…
Recueilli par C. M.