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Milan-Sanremo – Dans la mire des sprinteurs


Milan-Sanremo, qui ouvre dimanche la saison des classiques, est dans la mire des sprinteurs, avantagés par le long parcours (293 km) de la « classicissima » aux reliefs peu prononcés.

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Le Slovaque Peter Sagan lors de sa victoire au sprint à Metz en 2012. (Photo : AFP)

Plusieurs d’entre eux, Kristoff et Cavendish notamment, figurent déjà au palmarès de la Primavera. Et d’autres, dans le peloton de cette 106e édition, poussent à la porte… Peter Sagan (SVK, Cannondale): « Terminator », une seule fois victorieux cette saison (étape de Tirreno-Adriatico), est en passe de perdre son surnom. Mais la répétition des deuxièmes places (quatre fois depuis le début de l’année) indique que le Slovaque reste, à 25 ans, un sérieux candidat dans une course taillée à ses mesures (2e en 2013, 4e en 2012, 10e en 2014, 17e en 2011).

John Degenkolb (GER, Giant): un incident mécanique au pied du Poggio a brisé son élan l’an dernier (39e). Le punch, la résistance, la vitesse terminale: l’Allemand de 26 ans possède les qualités nécessaires dans une course qu’il rêve de gagner (5e en 2012, 18e en 2013). Seul bémol, une condition à confirmer (une seul succès, étape à Dubaï) après une préparation différente de l’an passé. Alexander Kristoff (NOR, Katusha): le Norvégien de 27 ans, dominateur l’année passée, se présente en favori au départ de Milan. Fort d’un début de saison réussi (5 succès), il déborde de confiance pour sa quatrième participation (131e en 2012, 8e en 2013), surtout avec l’aide d’un précieux pilote, le vétéran italien Luca Paolini.

Mark Cavendish (GBR, Etixx): ses débuts triomphants en 2009, à l’âge de 23 ans, sont restés sans lendemain (89e en 2010, 52e en 2011, abandon en 2012, 9e en 2013, 5e en 2014). Présent dans le groupe de tête ces deux dernières années, il a échoué, usé par la Cipressa et le Poggio. S’il compte six victoires cette saison, il a abandonné dans Tirreno-Adriatico, victime d’un virus à l’estomac. Michael Matthews (AUS, Orica): le jeune Australien (24 ans), intronisé leader de son équipe, ne compte qu’une victoire, une étape de Paris-Nice, à son bilan 2015. Mais il n’a, à son compteur, que les huit jours de la « Course au soleil ». A l’aise dans les côtes, dénué de complexes, il se présente en outsider, faute de références sérieuses (78e en 2014).

> Attention à l’impatience

Andre Greipel (GER, Lotto): plus à l’aise dans les sprints des courses par étapes que dans les classiques, l’Allemand n’a jamais brillé dans la « classicissima » (24e en 2014, 33e en 2011, 52e en 2012, 58e en 2013). A 32 ans, il reste cependant l’un des plus rapides du peloton (2 victoires en 2015, dont une étape de Paris-Nice). Nacer Bouhanni (FRA, Cofidis): le débutant. A 24 ans, le lauréat du classement par points du Giro 2014 (trois étapes) découvre les sortilèges de la Primavera, la distance, l’aléa météo, le piège du placement. Sa vitesse, sa réactivité et sa rage de vaincre plaident pour lui. Mais attention à l’impatience.

Arnaud Démare (FRA, FDJ) : le temps de l’apprentissage est-il révolu pour le champion du monde Espoirs 2011 ? A 23 ans, il a déjà rallié deux fois Sanremo (129e en 2013, 34e en 2014) sans jouer un rôle actif dans la course. Sa forme, souvent fluctuante depuis le début de saison, pose un point d’interrogation. Juan Jose Lobato (ESP, Movistar): la grosse cote. L’homme en forme du début de saison compte déjà trois victoires, deux étapes de la Ruta del Sol (à chaque fois devant Degenkolb) et une étape du Tour Down Under. A 26 ans, son expérience est limitée dans une course qu’il a toutefois terminée à la quatrième place l’année passée.

AFP