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Mickaël Jäger, l’homme en forme de Strassen (interview)


Coupe de Luxembourg (8e de Finale) – Mickaël Jäger (71 buts depuis l’été 2012) brille avec Strassen. Il se mesurera dimanche au F91, une semaine après avoir torturé le Progrès. Comme quoi, la DN l’inspire.

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Mickaël Jäger a pris l’habitude d’affoler les compteurs. La défense du F91 est prévenue. (Photo : Javier Cabeza)

Impliqué sur les quatre buts inscrits dimanche contre Niederkorn (un but, deux passes décisives à Kevin Lourenço tandis qu’il pousse Ramdedovic à marquer contre son camp sur l’ouverture du score), Mickaël Jäger, à 25 ans, est l’homme en forme de Strassen.

> Strassen est invaincu cette saison et vous venez d’éliminer le Progrès Niederkorn de la Coupe (4-2). Vous ne devez pas regretter votre choix…

Mickaël Jäger : Ah non, cela, c’est sûr. Cela a pourtant été un long dilemme cet été. J’avais pas mal de demandes, y compris de BGL Ligue, comme Käerjeng, Mondorf et Hostert. Mais Strassen était là depuis longtemps (NDLR : le directeur sportif Luc Hilger l’observait depuis deux ans). Et je n’avais pas envie de sauter trop haut d’un coup. Mon cabinet (NDLR : il est kinésithérapeute depuis deux ans) se trouve à Strassen, à cinq minutes à pied du stade. J’ai trouvé le compromis idéal entre le confort de vie et le projet sportif.

> Comment vous étiez-vous retrouvé à Walferdange en 2012 ?

Mon entraîneur là-bas, c’était Fred Cicchirillo. J’ai été mis en contact avec lui par quelqu’un de sa famille, Jean-Philippe Séchet, l’ancien joueur de Metz (NDLR : mais aussi, entre autres, du PSG et de Mertzig), qui m’entraînait en France à Creutzwald, en DH. J’ai passé deux belles années à Walferdange et marqué 33 buts la première saison en D2 puis 28 la deuxième en D1.

> En partant du principe que vous avez battu le Progrès, 3e de DN, dites-vous qu’il y a la place de passer contre le F91 qui est 4e ?

Il faut garder la tête froide. On a fait un match énorme dimanche, mais peut-être que le Progrès ne l’a pas bien abordé. Le début de saison de Dudelange n’est pas très bon, mais, après tout, c’est une équipe qui n’a perdu qu’une seule fois, au Fola. Disons qu’on vient de gravir une montagne et qu’il y en a une deuxième devant nous. Si on reproduit le même match que contre Niederkorn, il n’y a pas de doute, on va les inquiéter.

> Votre association avec Kevin Ruppert en attaque est le gros point fort de Strassen. Comment expliquez-vous la rapidité de la complicité de votre relation ?

On marque beaucoup de buts (NDLR : 11 pour Ruppert et 10 pour Jäger après 13 journées de PH). Le secret, c’est notre entente en dehors du terrain. Je suis quelqu’un de très sympathique dans la vie. J’aime mettre à l’aise tout le monde et on m’a très bien accueilli à Strassen. Il suffit de voir le comportement de Kevin. Il sort d’une saison magique où il a mis 23 buts je crois. Mais cela ne l’empêche pas d’être très altruiste. On aurait pu se dire qu’il allait voir d’un mauvais œil l’arrivée d’un autre buteur. Eh bien non. Il a vite compris que je n’étais pas là pour voler la vedette à qui que ce soit. On s’entend super bien, on est l’un à côté de l’autre dans le vestiaire. Tout cela explique que l’on se trouve sur le terrain les yeux fermés.

> Si vous deviez lui envier quelque chose, ce serait quoi ?

Son efficacité devant le but. Il est intraitable dans les seize mètres. Et puis sa capacité à provoquer des penalties aussi (il rit)…

> Si Strassen monte en BGL Ligue, resterez-vous forcément au club ?

On ne peut jamais dire oui à 100 % mais vu que j’ai signé pour un projet de club, je ne vois pas pourquoi je partirais si on arrive à atteindre notre objectif.

> Dans tous les cas, on vous retrouvera en BGL Ligue la saison prochaine ?

Il y a deux ans, j’ai eu une opportunité d’aller à Raon L’Étape pour rejoindre Jean-Philippe Séchet. L’équipe visait la montée en National. J’ai fait le choix de la raison, j’avais la chance d’ouvrir mon cabinet et de me lancer dans ma carrière professionnelle. Mais maintenant que j’ai découvert le Luxembourg, je ne cache pas que la BGL Ligue me tente. Je ne suis pas quelqu’un de pressé, cela viendra quand cela viendra.

> Aujourd’hui, vous rigolez avec la Coupe, mais cela n’a pas toujours été le cas…

(il rit) Il n’y a pas toujours des moments de gloire ! Il y a deux ans, en 16e de finale, on était en D2 avec Walferdange et on tenait tête à Sandweiler, qui était bien placé en PH et parlait même de montée. C’était notre montagne à nous. Il y a 0-0, on joue la 92e minute et là, penalty pour nous. On m’a toujours dit « quand tu provoques un penalty, ne le tire pas ». J’avais beau l’avoir provoqué, celui-là, je l’ai tiré. Je l’ai mis à droite, le gardien l’a mis en corner. On perd 1-0 aux prolongations. Ce n’est pas le meilleur souvenir de ma carrière, c’est certain. Ah, pour revenir à la question sur ce que j’envie à Kevin, je vais dire les penalties. Il en a mis huit sur huit la saison passée et il n’en a toujours pas raté cette année. Il les provoque, il les tire, il fait tout !

De notre journaliste Matthieu Pécot

 

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