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Michel Leflochmoan (F91) : « Ah moi, je préfère mettre le feu! »


Michel Leflochmoan y croit fort. Mais se méfie beaucoup aussi. (photo Mélanie Maps)

Face à l’UC Dublin en Europa League, Michel Leflochmoan, le coach du F91 Dudelange, prépare un retour où il veut «montrer qu’on est chez nous», ce jeudi 9 juillet (18h), au stade Jos-Nosbaum.

Le Quotidien : Comment va le F91 après sa contre-performance irlandaise (défaite 1 à 0) ?

Michel Leflochmoan  : Ça ira mieux jeudi après la qualification ( il rit )!

Comment se dépatouiller de cette situation agaçante, une défaite 1-0, qui force à attaquer sans trop se découvrir?

Il n’y a pas 36  solutions! Maintenant que nous avons eu cette demi-déception de ne pas marquer ce petit but à l’extérieur, il y a deux scénarios  : soit on leur met le feu d’entrée, soit on patiente et on est intelligent.

Votre option?

Ah moi, je préfère mettre le feu d’entrée et leur montrer qu’on est chez nous. Pousser donc, mais pas en ordre dispersé.

Leur mettre la pression quoi…

Pour ceux qui ont assisté au match aller, on aurait pu marquer facilement deux ou trois buts. Notre défaite est imméritée, mais c’est arrivé. Quand ils ont marqué leur but, ils étaient remontés comme des coucous. Des British quoi! Pas techniques, mais avec le mental…

À part être réaliste, il y a autre chose à faire?

On ne pouvait pas faire mieux au niveau de la domination. Attention, je ne parle pas de l’exploitation de la balle, mais de la domination. On a eu des coups-francs, on a tiré au but et même sur le poteau… On ne pouvait pas faire beaucoup mieux. Donc il faut juste soigner les têtes pour retrouver la confiance.

Ça peut douter un Sanel Ibrahimovic?

Comme tous les joueurs de foot. Il n’est pas entouré des mêmes partenaires que les trois dernières années. À la Jeunesse, ils se trouvaient les yeux fermés. Là, il faut trouver les automatismes.

Vos attaquants, physiquement, étaient-ils complètement prêts?

Physiquement, les 90  minutes, on les avait dans les jambes. Mais ça s’est peut-être vu, dans le dernier geste, que la finition, cela pêchait. Contre une équipe qui a 19  matches dans les jambes, ça s’est vu. Eux étaient sur tous les ballons.

Le système était-il le bon? Avez-vous déjà trouvé la bonne formule?

Le quatuor Da Mota-Benzouien-Adler-Ibrahimovic tenait la route. Il faut juste la mettre dedans…

Il y a des alternatives dans votre esprit?

Ils n’ont pas été surpris par notre système! Ils ont dû avoir de très bonnes informations parce que sur ce que nous on a pu voir d’eux, ils n’ont pas joué du tout comme d’habitude. Cela relance propre et calmement en championnat et là, ils n’ont fait que balancer de longs ballons. Ils étaient très bien renseignés sur nous.

Le fameux but à l’extérieur, qui vous forcerait à marquer trois fois, ça vous inquiète beaucoup?

Marquer trois buts, on peut le faire. Même quatre s’il le faut. Mais s’ils marquent, ce n’est effectivement plus pareil, c’est une gestion du match différente et la difficulté deviendrait énorme car c’est dans les têtes, après, que cela n’irait plus.

Vous vous préparez à d’éventuels penalties?

On travaille tout. Tous les scénarios. Et des penalties, on en fera peut-être, oui…

Recueilli par J. M.