Mica Pinto, premier buteur dans le nouveau stade, patiente de façon très pro avant un déplacement pour défier le Portugal à Faro.
Mica Pinto ne le cache pas : le déplacement à Faro, en début de semaine prochaine, pour y affronter le Portugal, occupe une place dans son cerveau. Un joueur professionnel, tenu de dire qu’il «prend match après match», ne devrait pas admettre ce genre de choses mais pour lui, qui a touché au niveau international sur le très tard, affronter le pays de ses origines est un sentiment qui parvient à s’incruster assez facilement, même en préparation d’une rencontre ardue face à la Serbie.
Est-il facile, avant un match contre la Serbie, d’évacuer la question du déplacement qui va suivre, en Algarve ?
Je ne vais pas mentir, c’est un match spécial qui m’attend (NDLR : mardi) mais je suis là pour représenter mon pays…
Et rendre service au Portugal en prenant un point ou plus face à la Serbie ?
On va tout faire pour obtenir un bon résultat demain (NDLR : ce samedi) mais aussi mardi soir. C’est comme ça qu’on doit aborder la question !
Laquelle des deux nations que vous allez jouer cette semaine mériterait a priori le plus de finir première du groupe ?
La Serbie est plus forte physiquement mais balle au pied, elles sont toutes deux très bonnes et je crois qu’elles se tiendront de près jusqu’au bout. Notre match aller à Belgrade, par contre, il faut à la fois l’oublier et à la fois s’en souvenir avant de jouer le retour.
Votre situation en club, avec le Sparta Rotterdam, est délicate. Laurent Jans et vous, parvenez-vous facilement à éluder ces problèmes domestiques et à vous concentrer sur les Roud Léiwen ?
On a aussi connu ça la saison passée : on n’avait pas gagné un seul de nos cinq premiers matches mais ce genre de choses, en football, peut changer très vite. L’important, c’est d’être prêt tous les week-ends et c’est ce qu’on sera contre la Serbie. En tout cas, moi, avoir Laurent à Rotterdam, ça m’aide. Et lui aussi, je le vois heureux. On s’aide. Là-bas et ici.
Vous avez quand même eu votre petit moment de joie personnel cette saison : vous avez été le tout premier buteur dans ce nouveau stade de Luxembourg, contre l’Azerbaïdjan.
J’ai beaucoup attendu avant de pouvoir jouer pour le Luxembourg. J’ai perdu beaucoup d’années. Alors c’est une soirée que je ne vais pas oublier.
Entretien avec Julien Mollereau