Gerson Rodrigues, qui a signé un contrat surprise avec le Telstar (D2 néerlandaise), vendredi, est déjà à pied d’œuvre. Mais les dirigeants eschois, furieux, ne lâchent pas l’affaire. Le joueur s’explique.
L’attaquant évoque un «hasard» et une «incompréhension», mais ne veut pas s’étendre sur l’absence à l’entraînement qui a entraîné son exclusion du groupe eschois. Et surtout, il nie que sa signature au Telstar ait quoi que ce soit à voir là-dedans.
Comment allez-vous et où êtes-vous?
Gerson Rodrigues : Ça va bien. Je suis aux Pays-Bas, je fais quelques courses et je me concentre sur mon football. J’ai déjà effectué quelques séances, mais aujourd’hui, c’est repos.
Le Telstar est venu vous trouver avant ou après votre mise à l’écart du Fola pour ce retard à l’entraînement?
Cela fait déjà un bon moment qu’ils ont un gros intérêt pour moi. Et puis quand la saison a été finie, ils ont souhaité me voir pour savoir ce que j’envisageais et ils ont fini par faire une proposition après le match contre les Pays-Bas (NDLR : le 9 juin 2017). Je suis allé voir en Hollande comment c’était et ça m’a plu. Voilà…
À quel moment vos dirigeants ont-ils été mis au courant?
En fin de saison, j’avais seulement dit aux dirigeants du Fola qu’il y avait de l’intérêt pour moi à l’étranger sans leur dire de qui il s’agissait. Je n’ai pas précisé non plus que je voulais absolument partir, même si j’étais sûr que c’était ce que je voulais. Il y a juste que je voulais faire les choses bien et avoir tout calé avant de retourner les voir. Mais je ne veux pas trop m’étendre là-dessus : c’est un peu la pagaille…
Le Fola a envoyé un communiqué à toutes les rédactions, justement, pour dire qu’il vous considère toujours comme un de ses joueurs.
Pour un joueur, ce n’est jamais facile d’entendre des choses comme ça. J’en ai entendu parler, mais je préfère me concentrer sur ma vie sportive. J’ai toujours voulu être pro et là, j’ai fait un pas en avant.
Ça ne vous angoisse pas, cette situation un peu compliquée?
Est-ce qu’on va essayer de me bloquer? Je ne sais pas. Mais ce sont mes dirigeants qui voient ça avec mon agent. Je ne sais pas si eux ont le moindre doute mais pour moi, il n’y a aucun doute! J’imagine qu’ils sont en train de trouver un moyen d’avoir un accord.
Savez-vous combien le Fola exige pour vous lâcher?
Non. Je préfère rester en dehors de toutes ces choses. J’ai d’autres trucs sur lesquels me concentrer.
Le sélectionneur national vous a-t-il appelé pour savoir quelle était votre situation exacte?
Je ne parle pas de la sélection. Je veux dire que j’ai conscience qu’il y a bientôt le Belarus et la France, que je me prépare et que je serai prêt.
À quoi ça ressemble, un club de D2 néerlandaise?
Le Telstar est un club qui ambitionne une bonne saison et pourquoi pas se mêler à la lutte pour la montée. Et il veut le faire avec des jeunes. J’ai été bien accueilli. Il y a aussi deux ou trois Cap-Verdiens et un Brésilien… On est treize nouveaux. On essaye de tous se comprendre, de se mettre à l’aise… Le début du championnat, ce sera le 19 août contre le FC Eindhoven.
Avez-vous eu des contacts avec certains coéquipiers du Fola?
Bien sûr! Certains m’ont simplement passé le bonjour, d’autres m’ont encouragé à poursuivre mon aventure. On m’a même félicité. Je veux passer un cap, c’est mon avenir qui est en jeu.
Vous avez suivi le Fola en Coupe d’Europe?
Bien sûr! Je suis très fier de ce qu’ils ont accompli. Les joueurs et le coach ont fait du bon boulot. J’espère qu’on restera en bons termes et que le Fola restera une famille pour moi…
Entretien réalisé par Julien Mollereau
Oui bon, il repond le stricte minimum aux quesitons du journaliste, et se repète non-stop. Qu’il prenne ses responsabilités et qu’il avoue ses erreurs vis-à-vis du Fola, au lieu de dire simplement qu’il se concentre pour jouer et qu’il ne veut rien savoir. C’est un bon joueur, mais si la situation ne change pas, je pense que Luc Holtz ferait bien de ne pas le sélectionner en équipe nationale pour le moment…