Meeting Athletor de Metz : un record et pas mal de perfs

Les très nombreux Luxembourgeois présents en Lorraine se sont globalement montrés à leur avantage. Charel Grethen en tête.

C’est à une véritable répétition générale des championnats nationaux qu’on a pu assister, samedi du côté de Metz. Les athlètes luxembourgeois s’étaient en effet donné le mot en étant alignés sur un meeting lorrain très relevé.

Pour preuve, Charel Grethen bat son record national (3’38″30 contre 3’38″65) alors qu’il ne termine qu’à la 6^e place d’un 1 500 m remporté par le Kényan Abel Kipsang, quatrième à Tokyo, en 3’36″23, devant le Polonais Marcin Lewandowski (3’37″17) et l’Éthiopien Taddese Lemi (3’37″29).

Charel Grethen a tout le temps oscillé autour de la cinquième place : «C’était ma première sortie sur 1 500 m de la saison. Je bats mon record donc je ne peux pas être déçu. Mais sur les premiers 600 m, c’était un peu chaud pour mon système. C’est vraiment parti très vite. Maintenant, c’est une bonne base de travail pour la suite. J’avais prévu d’attaquer Marcin à 250 m de la ligne et quand il m’a vu, ça l’a réveillé et il a fait un super dernier tour pour terminer deuxième. C’était une course de très haut niveau avec des athlètes qui ont déjà couru sous les 3’33″, je n’étais pas avec n’importe qui», souligne le miler luxembourgeois, qui va enchaîner trois courses très rapidement.

Il sera en effet jeudi à Liévin avant de s’aligner, samedi prochain, à Birmingham. Deux rendez-vous de très très haut niveau : «Je n’ai pas encore travaillé sur le spécifique. La forme est là. On va dire que pour une première course, c’est correct. Je pense que ça va aller plus vite rapidement», souligne encore Charel Grethen, pour qui l’objectif est d’être au top d’ici à un mois, à l’occasion des championnats du monde de Belgrade.

Elle aussi sera à Belgrade. Patrizia Van der Weken était également présente. Et la sprinteuse ettelbruckoise repart avec deux courses en 7″31, en série comme en finale A, où elle monte sur la troisième marche du podium : «Je suis très contente de terminer troisième avec un tel plateau. D’autant plus que je n’ai pas forcément de bons souvenirs ici. C’est une piste qui ne me convient pas trop.» On la retrouvera dès aujourd’hui en lice, du côté de Val de Reuil.

Grailet, un poil trop court

Lui rêve aussi de Belgrade. Mais pour le moment, il lui manque encore un souffle. Le hurdleur François Grailet a abaissé son record national à 7″75, mais il doit couper la ligne en 7″72 sur le 60 m haies pour s’inviter en Serbie. Il comptait sur la concurrence du meeting de Metz pour y parvenir.

Mais ça ne s’est pas passé comme il l’espérait : «En série, je fais 7″81. Je visais vraiment la finale A et finalement je ne suis qu’en finale B. C’est dommage, ça me prive de points bonus. J’avais les jambes pour aller en finale.» En finale B, il parvient à aller un peu plus vite et termine deuxième derrière un Brésilien avec un chrono de 7″78 : «Pour aller à Belgrade, paradoxalement, il faut que j’arrête de penser à Belgrade. Je dois courir souple comme je le faisais en début de saison. Sur cette finale B, je corrige mon départ, mais je me désunis sur les quatrième et cinquième haies et le Brésilien me rattrape.»

Il aura encore trois compétitions pour aller chercher ces minima. Avant les championnats de Belgique, le 26 et ceux de Luxembourg le 27, il sera à Düsseldorf la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous de très haut niveau.

Sa collègue Victoria Rausch rêve aussi de Serbie. La hurdleuse grand-ducale s’en rapproche compétition après compétition. Et quand elle arrive à Metz, elle n’a plus «que» 10 centièmes à aller chercher (8″26 contre 8″16 demandés). En Lorraine, elle espérait se rapprocher des 8″20.

En série, elle est tout près de son meilleur temps malgré un départ raté. Troisième de sa série, elle passe malgré tout en finale A. Où elle va aller encore plus vite, améliorant son record national pour le porter à 8″23. Là voilà désormais à 7 centièmes de Belgrade : «Même si je tape les haies 1 et 3 je fais une bonne course», sourit-elle.

Les demi-fondeuses étaient également de la partie. Engagées sur le même 800 m, Charline Mathias et Vera Hoffmann ont sorti des perfs très solides.

La première se classe troisième avec un chrono de 2’04″94, pas si loin de son record national (2’04″32) : «Les sensations sont là même si le chrono ne correspond pas encore à ce que j’attends. Maintenant, ça va dans la bonne direction. Ça montre qu’on travaille bien à l’entraînement et après deux ans très compliqués, je prends tout ce que je peux.»

Quant à Vera Hoffmann, elle n’a rien lâché, s’est bien accrochée et a été récompensée de ses efforts avec un record personnel battu de pratiquement une seconde. Elle prend en effet la sixième place en 2’06″00 (précédent record de 2’06″98) : «J’avais dit que je voulais courir vite. C’est ce que j’ai fait», résume-t-elle sobrement.

L’Anneau de Metz a été une nouvelle fois l’occasion pour Vivien Henz de briller. La jeune pépite luxembourgeoise s’est classée quatrième du 1 500 m. Et en 3’43″34, il pulvérise son meilleur chrono (3’47“50) et s’empare coup sur coup des meilleures performances juniors (3’56″93 par Andrea Baratte) et surtout espoirs (3’43″77 par un certain… David Fiegen).

Et dire qu’il n’a que… 17 ans! Étaient également présents, Anaïs Bauer (7″73 en série et 7″74 en finale B du 60 m et 24″88 sur le 200 m), Gil Weicherding (record personnel 8’24″66 sur le 3 000 m) et Kevin Rutaré (2,05 m à la hauteur).  À noter que Bob Bertemes (3 000 m), Saskia Daguenet (3 000 m) et Aymen Djazouli (800 m) n’ont pas terminé leur épreuve.