Heffingen a décroché, samedi, sa quatrième victoire d’affilée, face à l’Amicale. Max Schmit et ses coéquipiers peuvent toujours rêver d’une participation aux play-offs. Voir Heffingen ne pas faire l’ascenseur cette saison ? Apparemment, c’est effectivement possible.
Vous restez sur quatre succès de rang et Heffingen affiche un bilan de 7-9. Auriez-vous signé pour un tel résultat en début de saison ?
Max Schmit : Je savais qu’on pouvait le faire. Maintenant, si vous m’aviez demandé avant le début de la saison, effectivement, je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme cela. Mais à partir du moment où on a compris que tout le monde pouvait l’emporter contre tout le monde, je me suis dit que tout était possible.
Avant même le début de saison, votre capitaine, Joël Thesen, expliquait avoir un bon feeling par rapport à cet exercice et qu’il croyait fermement que le maintien était jouable. C’était également votre avis?
Oui! C’est ce qu’on s’est dit dès le début de saison. On avait pratiquement la même équipe que l’an passé, on repartait avec les deux mêmes Américains. Tout cela faisait qu’on était convaincus qu’il était possible de laisser deux équipes derrière nous à l’issue de la saison.
Effectivement, vous êtes la seule équipe à ne pas avoir dû faire de changement au niveau des Américains. Est-ce que c’est un gros avantage ?
Bien sûr que ça nous aide beaucoup. On se connaît bien, chacun sait ce qu’ils apportent à l’équipe. En plus d’être de bons joueurs, ce sont des mecs bien, gentils et rigolos.
Pour le moment, ça tourne plutôt bien. Alors qu’il y a eu pas mal de remous au sein de l’équipe, avec les suspensions du coach, les arrêts de votre frère Tim ou de Borbon de Leon. Comment expliquez-vous que malgré ça, tout semble bien fonctionner à Heffingen ?
C’est vrai qu’on a connu plusieurs coups durs depuis le début de la saison. Mais ce que j’apprécie vraiment beaucoup ici, c’est le fait qu’on est une équipe. Tout le monde joue pour l’équipe, pour le club et pas pour soi-même. On se connaît tous très bien, on s’apprécie et ça se voit également sur le terrain.
Semaine après semaine, on se bat pour remporter les matches et jouer le top 6 pour la première fois depuis 15 ans !
Vous êtes actuellement bien placés pour jouer les play-offs. Ne pas y être, ce serait un échec pour vous ?
C’est vrai que ce serait tout de même déprimant parce qu’on fait beaucoup pour atteindre cet objectif. Semaine après semaine, on se bat pour remporter les matches et jouer le top 6 pour la première fois depuis 15 ans! Alors oui, ne pas y être, ce serait dur à vivre. Mais je pense que le club serait fier de nous si on parvenait déjà à se maintenir. Ça montrerait déjà qu’on a proposé une belle prestation tout au long de la saison.
Cela fait deux ans que vous êtes revenu à Heffingen, où vous avez débuté. Pourquoi avoir fait ce choix et quitté la Résidence à l’époque ?
J’ai commencé à Heffingen. Le climat et l’atmosphère n’étaient plus les mêmes à Walferdange et je ne me sentais plus trop à l’aise. J’avais perdu l’envie de jouer. Alors qu’ici, à Heffingen, j’ai retrouvé la joie de jouer au basket. Je ne vais jamais regretter mon choix d’être retourné à Heffingen !
Si d’aventure, vous deviez passer par la case play-downs, le fait de savoir où vous mettez les pieds est-il un avantage ?
Les play-downs, c’est toujours quelque chose de pas évident pour les équipes de Nationale 1, qui perdent souvent de la motivation quand elles doivent les jouer. Mais je suis intimement persuadé qu’avec l’équipe qu’on a, on va garder le même état d’esprit jusqu’au bout. Donc, je pense qu’on est prêts pour ce qui va arriver.
Si vous vous retrouvez dans cette position favorable, c’est notamment grâce à cette victoire étriquée contre l’Amicale, où vous avez fait la différence dans le quatrième quart. Que s’est-il passé ?
La différence, pour nous, c’est le fait qu’on a tout le temps bien évolué sur le plan collectif et on n’a jamais perdu le fil de la rencontre. On était devant pendant la plupart du match et on se répétait tout le temps qu’un match, ça dure 40 minutes. Je suis très fier de mon équipe et de voir que tous les joueurs ont contribué à cette victoire.
Mon rôle est toujours de faire ce qu’il faut pour aider l’équipe
Vous l’emportez de trois points. Mais comme vous aviez perdu de dix au match aller, vous n’avez pas l’avantage particulier face à l’Amicale. C’est un souci ?
La saison est vraiment intéressante pour les spectateurs en tout cas. Certes, on n’a pas la comparaison directe avec l’Amicale mais en revanche elle est en notre faveur face au Sparta et à l’Arantia !
Comment voyez-vous votre rôle au sein de cette équipe? Généralement vous en êtes l’un des meilleurs marqueurs mais contre l’Amicale, ce n’était pas le cas?
Mon rôle est toujours de faire ce qu’il faut pour aider l’équipe quand elle en a besoin. Auparavant, c’était de marquer des points mais maintenant, c’est plus dur pour moi car les autres formations sont plus agressives en défense sur moi. Je suis souvent défendu par les Américains si bien que je dois essayer de trouver mes coéquipiers afin de leur permettre d’inscrire des paniers faciles.
Avez-vous le sentiment que cette formation de Heffingen dispose des armes nécessaires pour s’installer durablement au sein de l’élite ?
Pour le moment, c’est ce que je pense. Je ne sais pas trop de quoi l’avenir sera fait mais bon…
Au sein de l’équipe, peut-on trouver des joueurs qui peuvent devenir des futurs grands, selon vous?
On a un ou deux joueurs qui ont un joli potentiel mais pas beaucoup non plus. On essaie d’attirer un maximum d’enfants, mais ce n’est pas évident pour le moment.
La saison prochaine, vous porterez encore les mêmes couleurs, que vous soyez en Nationale 1 ou en Nationale 2 ?
Bien sûr. Je ne vais plus changer d’équipe jusqu’à ce que je décide d’arrêter le basket !
Entretien avec Romain Haas