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Mathias Jänisch « prêt à tout jouer » en DN comme en sélection


"Moi, je me sens prêt physiquement à tout jouer. Au coach de voir comment il gère ma situation", estime le capitaine de Differdange. (Photo Julien Garroy)

Club et sélection mis bout à bout, Mathias Jänisch, le capitaine du FCD03, pourrait être concerné par pas moins de 13 matches en 46 jours.

Qu’avez-vous fait de vos deux derniers dimanches. Ceux qui ont vu les journées de championnat annulées ?

Mathias Jänisch : La première fois, on a été en salle. La deuxième, vu que notre terrain 3 était déneigé, on s’est entraîné là.

Bref, vous vous êtes embêté.

(Il rit) Oui, c’est ça.

Mercredi commencera, à titre personnel, un vrai marathon : vous pourriez être concerné par rien de moins que 13 matches en un mois et demi.

Oui, je sais que tout va être très comprimé désormais. Tout sera question de gestion et de récupération. Moi, en tout cas, je me sens prêt physiquement à tout jouer. Au coach de voir comment il gère ma situation.

Mais c’est impossible de tout jouer, non ?

Moi je pense que c’est possible. Il faut seulement faire attention à ce qu’on fait. On vient juste de recevoir un bassin d’eau froide au club. Cela fait deux semaines qu’il est là. On peut y entrer à deux voire à trois et c’est bien parce qu’on sent que ça accélère la récupération.

Il faut être motivé pour y entrer après des séances à s’entraîner sous des températures polaires.

Ah le bassin, il est vraiment plus froid. Ça fait mal, mais c’est bien! (il rit) Il faut serrer les dents parce qu’on sait que ça compte. C’est comme pour tout ce qui est de l’alimentation. Il faudra boire beaucoup. Plus, je ne pense pas que ce soit possible pour moi vu que je prends déjà deux à trois litres d’eau par jour en temps normal. Pour ce qui est de la diététique, Pascal Bürger (NDLR : en charge de toute la partie physique au club) ne nous en a pas encore parlé, mais il va le faire mercredi, j’imagine. Je pense que pendant un mois et demi, on va prendre beaucoup de barres spéciales et de boissons au magnésium (il rit).

Concrètement, ces 45 prochains jours, hormis en sélection, vous n’allez presque plus faire de séance d’entraînement basée sur autre chose que la récupération ?

Mais on va encore s’entraîner ! Avec des séances plus courtes de 20, 30 minutes, qui seront plus efficaces. Et on fera du vélo.

Malgré tout, cette perspective de jouer un match tous les trois jours pendant six semaines, ce n’est pas effrayant ?

C’est excitant. De toute façon, beaucoup de clubs programment leur séance physique le mercredi dans le but d’être au top le week-end. Il s’agira juste de remplacer la séance de physique par un vrai match. Ça ne change pas tout non plus.

D’après ce que vous savez de Pascal Carzaniga, sera-t-il du genre à organiser une vaste tournante de son effectif ?

Il laissera la base. Mais pourrait envisager de changer ponctuellement deux, trois, quatre joueurs en fonction des résultats ou des sentiments des joueurs sur leur état de forme. Ils devront être honnêtes parce que c’est sûr, à certains moments, certains seront fatigués !

Et pas vous, qui vous sentez prêt à en faire encore plus puisqu’il y a la sélection ?

(Il sourit) Moi je pense être prêt.

Faut-il mettre des priorités dans une telle avalanche de matches ?

Absolument aucune ! Differdange est dans une situation qui le force à tout jouer. Il nous faut être sur le podium. Et aussi nous dire que la Coupe est une opportunité à ne pas négliger. On va jouer sur tous les tableaux à fond !

Votre programme à domicile est assez fou. Dans l’ordre, vous allez jouer successivement la Jeunesse, le Progrès puis le Fola.

On sait qu’on n’a pas le droit de se tromper. Mais à domicile, on est une forteresse. C’est une de nos qualités. Par contre, il va falloir qu’on s’améliore à l’extérieur parce que sur la phase aller, c’était catastrophique.

Vous vous imaginez un été à Differdange sans Coupe d’Europe ?

Non, je ne veux pas ! J’y crois à fond, on a le groupe qu’il faut pour revenir. D’ailleurs, je ne veux même pas en parler.

Mais ça peut arriver.

Tout peut arriver, car les autres clubs ont aussi de bons joueurs et de belles qualités. Et d’ailleurs, si on regarde le classement aujourd’hui, on n’est pas européens… Il faut se réveiller !

Mercredi, vous recevez donc la Jeunesse un soir de semaine et de Ligue des champions. Dommage ?

Bah, oui, on aurait eu plus de monde le week-end, mais je ne me concentre que sur le terrain. Du moment qu’on gagne…

Entretien avec Julien Mollereau