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Masters 1000 de Montréal : Muller surclassé par Murray


Gilles Muller quitte le tournoi de Montréal par la petite porte. Mais avec tout de même deux victoires à son compteur. Dont une, il ne faut pas l’oublier, contre Gaël Monfils, quinzième joueur mondial. (Photo AP)

Le joueur luxembourgeois a fait illusion lors du premier jeu. Avant de s’effondrer face au Britannique Andy Murray (6-3,6-2).

Pour son troisième tour du Masters 1000 de Montréal, Gilles Muller, qui s’était tour à tour défait du modeste Philip Bester puis auteur d’une solide prestation face à Gaël Monfils, devait encore élever son niveau de jeu pour espérer franchir l’obstacle qui se dressait face à lui, jeudi.

En effet, face à lui se trouvait Andy Murray, troisième joueur mondial et tête de série n°2. Face à l’Écossais, le gaucher luxembourgeois savait qu’il devait être à son meilleur niveau pour battre enfin l’ancien vainqueur de Wimbledon, qui est toujours sorti victorieux de leurs quatre précédentes confrontations.

Pas forcément très à l’aise face à l’Espagnol Tomy Robredo lors de son premier tour, le Britannique semblait vulnérable. Impression confirmée d’entrée de match avec un Gilles Muller qui s’offre tout de suite deux balles de break sur le service de son adversaire.

Mais une balle dans le filet puis une autre un peu longue du Luxembourgeois l’empêchent de s’emparer de la mise en jeu adverse. On ne le sait pas encore, mais Muller vient de laisser passer sa chance.

En effet, celui qui vise clairement la deuxième place mondiale, actuellement détenue par Roger Federer, n’est pas du genre à se faire surprendre deux fois. Et à la différence de Muller, il parviendra à faire le break à sa première occasion, administrant un lob magistral pour lui permettre de mener 3-1 au bout d’un quart d’heure de match.

On sent que Gilles Muller est moins à son aise que la veille. Et que depuis le début du tournoi. Il enchaîne les fautes directes, les approximations et les balles dans le filet. Et c’est tout logiquement que Murray conclut à sa première occasion sur le score de 6-3 en 33 minutes.

Des cadeaux à la pelle

Le dos au mur, Muller doit réagir. Mais Andy Murray n’a pas envie de s’éterniser sur le central montréalais. Il se rue à l’attaque du Luxembourgeois qui, pris de court, concède immédiatement son service pour démarrer le deuxième set.

Murray ne tremble pas et c’est encore lui qui va faire la différence pour se détacher largement à 4-1, sur une double faute de Muller. Le Luxembourgeois n’a plus le choix. Mené un set et deux breaks, les affaires semblent mal embarquées. Mais Gilles Muller est capable de mettre en difficulté les meilleurs joueurs de la planète. Il s’accroche comme il le peut et d’une volée parfaitement maîtrisée, il refait une partie de son retard (4-2).

Sur sa lancée, il se détache 30-0 sur son engagement. Mais l’embellie ne sera que de courte durée. Dès que l’échange dure un peu, la balle est systématiquement à l’avantage du mieux classé des deux. Gilles Muller, généreux, offre littéralement sur un plateau la victoire à Andy Murray en faisant pas moins de trois doubles fautes, qui permettent au Britannique de réaliser un écart définitif.

Quelques instants plus tard, Murray conclut sur un ace, pour s’imposer sur le score sans appel de 6-3, 6-2 en à peine 1h05.

Bien sûr, il s’agissait d’Andy Murray. Mais Gilles Muller avait certainement les moyens de mieux faire. Il quitte le tournoi de Montréal par la petite porte. Mais avec tout de même deux victoires à son compteur. Dont une, il ne faut pas l’oublier, contre Gaël Monfils, quinzième joueur mondial. Ce n’est déjà pas si mal.

Romain Haas

Un commentaire

  1. Je dirais à Monsieur Haas que nous pouvons être fiers avoir un champion comme Gilles Muller. « Sorti par la petite porte »… »ce n’est déjà pas si mal », »e’effondrer » quel culot de la part de Monsieur Haas. Quelle frustration! Soyez franc, Gilles Muller fait une saison magnifique….