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[Marathon] Christian Molitor : «Je serais fier de l’emporter»


Christian Molitor : "Les chances sont de mon côté. Après, tout peut se passer." (photo Marcel Nickels / Editpress)

Christian Molitor a les cartes en main pour remporter son tout premier titre sur la distance, ce dimanche, lors des championnats nationaux de marathon, à Echternach.

Le tenant Pierre Weimerskirch n’étant pas présent, le Diekirchois a la ferme intention de monter sur la plus haute marche du podium. En tout cas, il y croit! Le départ du marathon sera donné dimanche à 11h.

Le Quotidien : Vous allez aborder le troisième marathon de votre jeune carrière. Comment avez-vous vécu les deux premiers?

Christian Molitor  : L’an passé à Luxembourg, je n’étais pas préparé de manière optimale et j’ai couru avec Pierre (Weimerskirch), mais j’ai beaucoup souffert. À Rotterdam, cette année, je me suis bien entraîné, même si lors des sept derniers kilomètres, j’ai eu du mal. Pour dimanche, je dois dire que tout se déroule comme je le souhaite pour le moment. Maintenant, on verra bien…

Le fait que le titre de champion national soit en jeu vous donne-t-il encore plus de motivation?

Oui, c’est sûr que j’ai envie de décrocher ce titre, surtout que les chances de l’avoir sont de mon côté. Après, il peut tout se passer dans un marathon. Je peux complètement lâcher prise à la fin ou avoir des crampes par exemple.

Connaissez-vous le parcours à Echternach?

Oui, et en plus de ça j’ai couru sur ce parcours, donc je le connais. Je dois dire qu’il est relativement plat. Il me convient, car il n’y a pas beaucoup de pentes, ce qui n’est pas trop le cas lors de l’ING marathon.

Chez les seniors, ça pourrait devenir votre premier titre majeur…

J’en ai eu un sur le 5  000  m piste, mais ça fait quelques années et il n’y avait pas grand monde. Remporter celui du marathon, ce serait quelque chose d’important. Je serais fier de l’emporter.

À l’époque où vous collectionniez les titres dans les catégories inférieures, sur le cross notamment, on pensait que cela allait continuer chez les seniors. Cela n’a malheureusement jamais été le cas…

Les derniers cross, les parcours ne me convenaient pas spécialement. Ils étaient relativement plats et puis il n’y avait pas de boue. Quelqu’un qui court bien sur la piste ou encore sur route a plus de chances grâce à sa longue foulée. Cette année, les championnats seront à Diekirch, donc j’aurai peut-être l’opportunité de courir avec les premiers. J’adore le cross et je vais m’entraîner sérieusement. Je me reposerai après le marathon d’Echternach, et puis j’ai l’intention de courir le plus de cross possible dont un à l’étranger.

Avez-vous un jour pensé que vous alliez passer du cross au marathon?

Non, je n’y pensais pas trop. Le pas est grand entre ces deux disciplines. Je verrai bien ce qui se passera après ce troisième marathon. Si ça me plaît, il y en aura d’autres.

Ne craignez-vous pas la distance?

Non, et dans les années futures, je vais sûrement courir les trails d’une certaine distance. Mais cet hiver, je vais penser au cross. Mon club du Celtic s’est aussi qualifié pour la Coupe d’Europe de cross et j’ai envie de bien courir là aussi.

Revenons sur le marathon à Echternach. Quel chrono souhaitez-vous courir?

Étant donné qu’il n’y aura pas beaucoup d’athlètes, l’objectif, c’est de devenir champion. Ce ne serait pas intelligent de ma part de courir devant et ainsi me cramer pour battre mon record (2  h  37’01 »). Dans ce cas-là, je n’aurai peut-être ni l’un ni l’autre. Je verrai bien comment je vais me sentir au fil de la course.

Avez-vous prévu d’en courir un l’an prochain?

J’en ferai sûrement un au printemps et un en automne. Et j’ai vu sur le calendrier que le marathon de Paris aura lieu début avril. Mais je dois voir, je me concentre d’abord sur le marathon d’Echternach et puis on verra bien la suite.

Matthieu Bebon