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Manou Goergen : «Il y a des similitudes entre nous et le Fola»


Manou Goergen, à droite, aux côtés d'une nouvelle recrue pour le F91. (Photo : F91)

Manou Goergen fait un point : le F91 n’est plus candidat pour le titre et il fait un outsider en difficultés financières qui le mettent un peu sous pression.

Le F91 fait-il encore partie des favoris pour le titre?

Manou Goergen : Euh… Non. Je ne pense pas en tout cas. Peut-être est-on outsiders ou on peut se considérer comme tel. Mais nous sommes surtout en saison de transition. Tout simplement parce que nos joueurs, notre staff technique, tout a beaucoup changé chez nous et que cela prend énormément de temps. En tout cas, on s’attend à ce que ça prenne du temps.

Doit-on assimiler ce que vous êtes en train de remettre en place à ce qu’a dû faire le Fola depuis des années, avec énormément de succès pendant pas mal de saisons malgré les départs en pagaille?

Je pense effectivement qu’il y a des similitudes, même si je ne connais pas exactement le détail de ce qui a pu se passer là-bas. Nous, on a perdu beaucoup de cadres et c’est un peu comme ce qui a pu se passer sur bien des années au Fola. Alors, j’espère qu’on sera aussi performants qu’eux sur leurs dernières saisons hormis la dernière, car ils ont effectué un bon travail de transition et de redémarrage pendant tout ce temps.

Et dans ce travail, on est fiers de pouvoir compter sur tous nos bénévoles parce que sans eux, ce club n’existerait déjà plus. Ces gens ont l’ADN du club. L’ADN, ce sont eux. Pas les joueurs, pas le staff. Les gens qui donnent de leur temps pour le club, qui s’occupent de la première équipe, des réseaux, du conseil d’administration, ce sont eux qui font le F91.

Pourquoi Jamath Shoffner?

Le conseil d’administration, quand il s’est avéré certain que Carlos (Fangueiro) nous quitterait, a établi une liste de critères. Il devait pouvoir travailler avec les jeunes mais aussi expérimenté quand même. Également connaître le monde pro et la BGL Ligue. Et « Jay«  cochait toutes les cases.

Ses fils étaient passés par notre école de foot quand il vivait encore ici avant de repartir travailler aux États-Unis, mais on est tout le temps restés en contact. Il voulait revenir, nous l’a dit et notre projet l’a convaincu. Et puisqu’il avait une vraie attache avec ce club… Mais tout son staff coche également la plupart des cases de la grille qu’on avait établie pour son recrutement.

Va-t-on encore reparler des finances du F91 cette saison?

Les finances ne sont toujours pas bonnes. On a perdu des sponsors, et on est en discussion avec d’autres car la situation économique actuelle ne leur permet pas de tenir les engagements contractuels qui étaient les leurs. Alors qu’on a bâti l’équipe sur cette base de travail.

Cela ne nous met pas en péril, mais la Coupe d’Europe pourrait continuer à nous offrir des ressources considérables. On ne serait pas en danger s’il n’y avait pas de 3e tour de Conference League, mais ce serait mieux d’y être.

Un recrutement comme celui du Rosportois Van Lingen prouve-t-il que le F91 reste une marque attractive?

Oui, il y a une image du club qui est bonne et qui est, aussi, le résultat du travail de tous les gens qui, encore une fois, œuvrent autour du club. Ne serait-ce que par exemple le travail qu’abat Steve Birtz au niveau des réseaux sociaux, qui est l’endroit que vont visiter les joueurs pour se faire une idée de ce qu’est le F91.

Van Lingen est venu visiter les installations juste avant de partir en vacances et il nous a dit que ce sont les meilleurs du pays. Avec notre sauna, nos bains froids… On est très pros et c’est l’encadrement qu’il recherchait. Il y a donc aussi nos infrastructures qui nous aident. Et puis il y a l’humain. Même si avec nos moyens, on propose des choses qui sont à prendre ou à laisser. Certains joueurs ont pris. D’autres ont laissé.