Après avoir eu le sentiment de se faire «baiser» en Serbie, Luc Holtz n’a guère apprécié la prestation du trio arbitral, dimanche pour la réception du Portugal.
Le match : «on a évolué à un niveau mondial»
«Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse poser autant de soucis aux champions d’Europe et vainqueurs de la Ligue des nations. On a évolué à un niveau mondial. Mes joueurs m’ont encore épaté. On a vraiment vu une très belle ambiance aujourd’hui avec les 8 000 personnes qui garnissaient ce stade. Deux belles équipes aussi. Seuls trois hommes n’étaient pas au niveau…», a lancé Luc Holtz, le sélectionneur luxembourgeois, en visant le trio arbitral. Avant d’ajouter : «Et surtout, le trio arbitral n’était pas neutre ! Et ça, cela me reste en travers de la gorge. En ce moment, on parle beaucoup de la VAR. Or, quand je regarde nos qualifications, je me dis qu’avec celle-ci, on aurait au minimum 7 points au classement !»
Autre sujet qui fâche : «Quand je vois toute la pression mise ce week-end par l’UEFA sur nos responsables. Le fait que la veille de la rencontre, ils ne voulaient pas jouer sur ce terrain… Cela me laisse également un goût amer. Quand on va en Lituanie, on est bien obligé de s’adapter au terrain synthétique. Ici, on a quand même tous vu que cette pelouse était praticable. Certes, elle était lourde mais on doit pouvoir s’y adapter aussi. Cette pression des instances me gène.»
La campagne :«La meilleure jamais réussie au Luxembourg»
«Que nous manque-t-il après cette campagne pour remporter ce genre de match ou ceux face à l’Ukraine et la Serbie ? Un meilleur arbitrage», souriait Holtz, avant d’enchaîner sur un autre élément. «On a quand même pu constater que nous manquions d’efficacité en zone de finition. Si je prends par exemple le match disputé ici face aux Serbes, on a tiré 14 fois au but. Les Serbes à 7 reprises. Et le score final est de 1-3…»
Mais le sélectionneur a surtout vu positif dans cette campagne. «Je suis quelqu’un qui n’aime pas être dominé et, à ce niveau-là, je constate qu’on a beaucoup moins subi que par le passé. Avant, on subissait toujours, on pensait qu’on était obligé de mettre le bloc bas. Et aujourd’hui, on est dans une situation où on presse et joue haut. Forcément, cela peut donner des espaces à nos adversaires mais en termes d’équilibre entre défendre bas ou plus haut, on a fait à mes yeux un grand pas. C’est à ce niveau-là qu’on a le plus progressé, mais je vais être certainement encore un peu plus exigeant dans le futur. Pour qu’on ait toujours davantage la maîtrise du jeu.» Pour le sélectionneur, cette campagne est «la meilleure jamais réussie par le Luxembourg. Certes, en termes de points, on a déjà fait mieux. Notamment lorsqu’on en a pris 10 voici un peu temps (NDLR : campagne de 1996). Mais en termes de performances, il n’y a pas photo !»
La suite : « mars et juin seront importants»
Le prochain match de qualification du Luxembourg, ce sera en septembre 2020 avec la Ligue des nations. Mais d’ici là, il y a donc pratiquement 10 mois à combler… «Les prochaines dates FIFA sont en mars, puis fin mai-début juin. Je dois encore en parler avec mes dirigeants mais mon souhait est de disputer deux rencontres à chaque fois, en vue de préparer cette deuxième édition de Ligue des nations. Car ces matches permettront d’essayer des choses, ce qui n’est pas possible quand vous jouez en qualifications. Et comme il n’y a plus d’autres matches de préparations possibles… Ce seront donc des rendez-vous très importants. Quels adversaires je souhaite ? Un bon mix serait optimal. Il faut voir qui souhaitera nous affronter mais le top mondial m’intéresse, comme les sélections moins bien classées», concluait le sélectionneur.
Julien Carette