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Luxembourg : des règles barrières adaptées à chaque discipline sportive


Les basketteurs devront par exemple s'entraîner de façon isolée, a annoncé le ministre Dan Kersch, sur le principe "un joueur un panier et chacun sa balle". Même pas de un contre un (Photo : DR).

Le ministre des Sports luxembourgeois, Dan Kersch, a présenté ce vendredi les « mesures de sortie graduelle » du confinement dans le domaine sportif. Dès lundi, la Coque sera plus largement ouverte et dès le 18 mai, le lycée des Sports sera rouvert. Chaque fédération devra faire appliquer des mesures barrières propres aux disciplines, pour tous les autres clubs.

Dan Kersch est lucide : « il y a beaucoup d’autres préoccupations que le sport pour beaucoup de gens en ce moment… mais des milliers de sportifs attendent également des clarifications de notre part. »

Le Luxembourg ne va pas « réinventer la roue dans tous les secteurs », a précisé le ministre. « Nous avons observé ce qu’il se passe à l’étranger, tout en considérant la situation spécifique du Luxembourg », note toutefois Dan Kersch, En faisant référence à un problème spécifique : « si un hot-spot d’infection se déclare au Luxembourg, on n’a pas de région de repli pour traiter les malades et faire barrage à l’infection ». La « protection de tous » va donc primer dans le domaine sportif aussi. « Tant pis si certains nous diront que nous avons été trop prudents, lâche Dan Kersch. Si on n’avait pas géré les choses avec prudence, ce n’est pas 100 décès du Covid-19 que nous aurions à cette date, mais des milliers ».

« Pas de pression économique »

Dan Kersch a évoqué la pression économique sur le sport, « moins forte qu’à l’étranger comme en Allemagne pour la Bundesliga, où 750 millions d’euros sont en jeu avec la réouverture des deux premières divisions de foot. Nous ne sommes pas dans cette situation au Luxembourg : il n’y a pas de pression économique et politique sur les fédérations de sport ».

Le principe de la protection du sportif, « des entraîneurs et des accompagnants » va rester la ligne directrice, avec des règles barrières travaillées en partenariat avec toutes les fédérations du pays.

• Sport amateur : la plupart des activités sont autorisées mais les contacts physiques sont interdits, ainsi que le partage de vestiaires ou de matériels. Donc pas de piscine ces prochaines semaines par exemple, elles resteront fermées.

• Sports en fédérations : « nous avons fait un grand travail avec les fédérations pour dégager ce qui est possible ou non, avec des règles adaptées à chaque discipline », explique le ministre des Sports : il va s’agir de donner une base réglementaire avec les fédérations.

Chaque club devra donc appliquer les règles propres à son sport et définies en partenariat entre sa fédération et le gouvernement. « Il est trop difficile de tout énumérer », a expliqué le ministre, qui a tout de même cité trois exemples : 1) Discipline à faible risque comme le tennis : que deux joueurs par terrain, 5 mètres de distance 2) Basket (risque moyen) : un panier par joueur, chaque joueur a sa balle, il ne faut pas jouer des matchs même en un contre un. 3) Risque élevé : le volley : pas d’entraînement sur le terrain qui est trop petit, que du travail physique, y compris en extérieur comme le beachvolley.

Concernant les infrastructures sportives, qu’elles appartiennent à des communes ou à des privés, « l’ouverture sera laissée à la libre appréciation des propriétaires », précise le ministre, sachant que les règles barrières édictées par chaque fédération pour chaque discipline devront être respectées.

Hubert Gamelon

Coque et Sportlycée en tête

La Coque, ouverte le 4 mai pour 25 athlètes d’élite, sera réouverte aux autres sportifs au fur et à mesure. Le Lycée des Sports (Luxembourg) va aussi pouvoir reprendre des activités plus ou moins normalisées, à partir du 18 mai. « Les autres établissements scolaires ne pourront pas reprendre le sport mais le Sportlycée, si », précise Dan Kersch. Les horaires et disciplines du lycée des Sports vont être aménagés, et l’aspect facultatif des participations aux ateliers va primer.

À la Coque, il s’agit depuis le 4 mai de désinfecter régulièrement tout le matériel, et de limiter à sept athlètes l’occupation des plus grandes salles, ainsi d’en fermer d’autres comme le dojo. Une distance de 5 mètres doit être laissées entre sportifs et les masques doivent être remis dès la fin de l’entraînement. « Ces mesures vont nous permettre d’accueillir d’autres sportifs que les 25 de l’élite », précise Dan Kersch.