L’US Mondorf gaga de Gattuso

Mondorf reçoit dimanche le F91 le moral gonflé à bloc, grâce à la visite de Gennaro Gattuso, jeudi à l’entrainement.

Invité par son ami Christian Strasser, Gattuso a mis tout le monde dans sa poche lors de sa visite à Mondorf. (Photo : AFP)

Arno Bonvini savait tout, mais il n’a pas prévenu ses joueurs, à l’exception de Joris Di Gregorio. « Il est blessé en ce moment et je lui ai dit de venir quand même. Il était venu un jour avec un maillot du Milan AC, je savais que ça lui ferait plaisir », raconte le coach. Bonvini, dont le père est italien, s’est pincé plusieurs fois vendredi matin mais c’est bien son idole qui est venu rendre visite au promu jeudi soir. « Je suis fan depuis toujours. Dans ma chambre, je n’avais que des posters de lui. Sans lui, les Pirlo et Seedorf auraient beaucoup moins pu s’exprimer », relève Bonvini.

Jeudi, le coach mondorfois a stoppé la séance d’entraînement dix minutes avant la fin par rapport à d’habitude. « Gattuso nous regardait depuis un moment, ça me gênait de le faire attendre davantage », précise le coach. Il a pu s’entraîner une dizaine de minutes avec l’ancienne idole du Milan AC (467 matches). « Il est venu me voir et m’a demandé pourquoi on venait de faire tel exercice. Je lui ai expliqué qu’on jouait dimanche contre Dudelange, une équipe contre qui on allait surtout jouer en contre », se rappelle le fan.

> « C’est un seigneur »

Les deux hommes ont aussi évoqué l’activité d’entraîneur. L’ancien joueur de la Nazionale (73 sélections) peine à faire son trou. Il s’est embarqué dans des aventures qui se sont transformées en autant d’échecs à Sion, Palerme et plus récemment à l’OFI Crète. Gattuso a fini par mettre un terme à cette dernière expérience, lassé de devoir payer de sa poche les déplacements en avion de toute l’équipe. Actuellement sans club, l’Italien a répondu négativement à une proposition des Croates du Hajduk Split. « Il m’a dit que pour l’instant, il ne se voit pas à la tête d’une équipe où les supporters mettent autant de pression », explique son nouvel ami Bonvini.

Invité par son ami Christian Strasser, Gattuso a mis tout le monde dans sa poche. « C’est un seigneur. Il a répondu à toutes les demandes de photos, a serré la main à tous les joueurs. Les gars s’en souviendront toute leur vie », déclare Bonvini, encore tout émoustillé. Reste plus qu’à voir si l’ancien guerrier rossonero a contaminé Patrick Worré et ses coéquipiers de sa légendaire hargne. Il faudra au moins ça pour résister à l’armada dudelangeoise, qui a encore en mémoire le match aller (0-0).

De notre journaliste Matthieu Pécot