Luis Figo : «Contre vous, il faudra que le Portugal marque rapidement»

HORS STADE En visite au Shopping Center Kirchberg pour une séance d’autographes, en fin de semaine dernière, Luis Figo a évoqué sa nouvelle vie.

Quelle est la raison de votre venue au Luxembourg?

Luis Figo : J’ai été invité par la société Southside Production qui organise en collaboration avec un centre commercial une journée de séance d’autographes et de photos, mais surtout qui a pour objectif de récolter de l’argent pour une œuvre caritative (Fondatioun Kriibskrank Kanner).

Et votre activité principale, à l’heure actuelle?

Je suis conseiller du président de l’UEFA (NDLR : le Slovène Aleksander Ceferin), je fais partie du comité du football. Je collabore également avec la fondation de l’UEFA. J’ai été élu pour faire partie de l’EFAP (NDLR : comité où l’on décide les règles du jeu). Mais également, titre plus honorifique, je fais partie du comité des prix. Mais j’ai un projet personnel qui se déroule aux États-Unis. J’organise des tournois de football amateur, pour des jeunes jusqu’à 18 ans. Dans ce projet, on collabore avec une agence qui gère des joueurs pour voir s’il y a des garçons qui sortent du lot. Les équipes qui remportent les tournois seront ensuite invitées à participer à des tournois en Europe.

Puisque vous faites partie de la famille de l’UEFA, que pensez-vous de l’édition de la Ligue de champions de cette saison?

Cette saison, on a droit à une belle édition. Comme j’ai toujours dit, c’est la plus belle des compétitions au niveau des clubs. On a droit
à plein de buts, à du spectacle, de l’enthousiasme et des surprises. Encore cette année, lors des demi-finales, il y a eu des bouleversements. Le foot est imprévisible.

Est-ce qu’un jour, à vos yeux, une équipe portugaise pourra de nouveau remporter cette compétition?

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. En tout cas j’espère et j’ai envie d’y croire. Mais bon, on sait que c’est dur pour une équipe portugaise d’entrer en compétition avec les grandes équipes européennes vu leur pouvoir d’achat.

Revenons au Luxembourg, quel souvenir gardez-vous de ce pays?

Ma première sélection avec le Portugal, ça a été face au Luxembourg en 1991. Je ne crois pas qu’on avait fait match nul, si? (NDLR : si, la rencontre s’était terminée sur le score de 1-1). Dans mes souvenirs, je n’ai jamais fait le moindre match nul face au Luxembourg, je crois que j’ai toujours gagné (il rit). Mais mon souvenir le plus marquant date de 1999, lorsque je suis revenu jouer ici. Ma fille était née la veille (NDLR : en fait non, en 1999, le Luxembourg… n’a pas joué face au Portugal. Il devait s’agir d’un autre adversaire). Mais c’est toujours plaisant de revenir ici, car il y a une grande communauté portugaise qui a toujours démontré une grande chaleur humaine envers nous. C’est vrai, que ces dernières années, le Luxembourg tombe souvent sur le Portugal. Une aubaine pour les immigrés.

Que pensez-vous de cette sélection luxembourgeoise ?

Du peu que j’ai vu, cette sélection a fait des grands progrès au fil des années. Elle a réussi des résultats positifs et je trouve que cela doit être ainsi. Il est important de faire un travail sur les jeunes pour pouvoir en tirer le maximum.

Imaginez-vous que le Luxembourg puisse un jour se qualifier pour une compétition importante?

Avec ce nouveau format de l’UEFA qu’est la Nations League, il y a plus de possibilités, oui. Alors pourquoi pas le Luxembourg? J’espère pour eux.

Mais en regardant la situation dans le groupe B, le Portugal, accroché deux fois à domicile d’entrée, a déjà la pression et le match contre le Luxembourg s’approche…

Au niveau du résultat, cela n’a pas été bon, mais lorsqu’on regarde la physionomie des rencontres, les Portugais méritaient plus. Ils ont dominé, mais ils n’ont pas réussi à marquer plus que leur adversaire. Maintenant certes la marge d’erreur est plus petite et le Portugal est dans l’obligation de gagner. Je n’ai pas pu regarder les matches du Luxembourg, mais j’ai suivi les résultats. Le dernier match face à l’Ukraine, il encaisse un but à la dernière seconde et cela démontre qu’il a mené la vie dure aux Ukrainiens, qui est une grande sélection. Cela démontre que le niveau est élevé et que le travail mené jusqu’à présent porte ses fruits. Alors contre vous, il faudra que le Portugal marque rapidement, car sinon les choses pourraient se compliquer.

Serez-vous présent au stade?

Je ne sais pas encore. Tout dépendra de mon agenda.

Deux pronostics peut-être?

3-0 au Portugal et 0-2 ici au Luxembourg.

Recueilli par notre correspondant Jessy Ferreira