BGL LIGUE Lucas Fox s’est engagé pour deux ans et demi avec le F91. Et il commence à être, lentement, question d’argent dans ce genre d’opérations, désormais.
Dans son communiqué de presse, le F91 indique vous avoir recruté pour « un long bail ». Cela fait combien, un long bail ?
Lucas Fox : Le reste de la saison plus deux autres. Avec une clause qui a été négociée pour pouvoir sortir en cas d’offre d’un club professionnel. Mais cela s’est fait naturellement, sachant que beaucoup de joueurs au pays, désormais, rêvent de partir. Donc, on s’est arrangés assez vite, ils ont été compréhensifs et m’ont expliqué comment ça marchait chez eux.
Pareil qu’au Progrès ? Une somme fixe à la signature avec un contrat pro et un intéressement à la revente ?
C’est un peu le même système, oui. Le F91 toucherait un pourcentage à la revente si je passais d’un club pro à un autre.
Je connais la clause. Je le trouve très correct, ce montant, par rapport à tout ce que j’ai entendu ces derniers mois
Et la somme fixe ?
Je connais la clause. Elle est dans le contrat, mais je ne sais pas si j’ai le droit de la révéler. Je ne le ferai donc pas. Mais je le trouve très correct, ce montant, par rapport à tout ce que j’ai entendu ces derniers mois.
Quand le Viktoria Cologne avait voulu vous faire signer, un chiffre avait circulé : 150 000 euros entre la Jeunesse et le F91. Le second nommé avait indiqué avoir réduit ses prétentions à 25 000 euros et la Jeunesse réservait sa réponse. Combien pensez-vous avoir coûté à Dudelange ?
Je ne sais pas du tout combien ils m’ont payé. J’ai cru comprendre, à un moment, qu’un jeune joueur du F91 serait entré dans le deal, mais cela a duré si longtemps que j’ai perdu le fil.
Pourquoi ne pas être retourné à la Jeunesse ? À cause, justement, de cette clause ?
C’est vrai que quand je suis revenu d’Allemagne, on s’est revus pour renégocier. Mais j’ai jugé que là-bas, les chances de repartir vite vers le monde professionnel n’étaient pas aussi élevées qu’au F91, parce que la clause libératoire était plus élevée déjà. Beaucoup plus. Le F91, il me semble, comprend mieux les désirs des joueurs de pouvoir partir. Par exemple, pour partir à Cologne, la Jeunesse demandait le double du F91. Mais je sais que Dudelange ne m’a pas payé ce prix-là pour me faire signer.
Question cruciale : vous a-t-on dit quand Jonathan Joubert est censé revenir, s’il est censé revenir ?
Je le vois venir au centre d’entraînement, faire du vélo. Je crois qu’il est planifié pour revenir à l’entraînement en avril-mai, mais je ne veux pas vous dire de bêtises. De toute façon, dans les négociations, il n’en a jamais été question.
Mais on ne vous imagine pas venir à Dudelange pour faire autre chose que n° 1…
Ah bah, non, non ! Moi, forcément, je veux jouer. Je n’ai pas demandé de garanties, mais j’ai ce caractère de vouloir jouer. Enzo et moi, on s’est entraînés ensemble, en catégories de jeunes au F91. Mais on n’a jamais été vraiment en concurrence. Il avait deux ans de plus, il jouait dans la catégorie du dessus. Même si on s’entraînait ensemble, on s’appréciait comme des collègues, mais cela n’a jamais été mon idole non plus.
Le F91, vous y allez pour le titre et revenir en sélection ?
Moi, c’est ce que je veux, oui. Je pense que notre plus gros concurrent, ce sera le RFCU. C’est un club qui a un budget élevé et qui fonctionne bien. La sélection, ça, c’est un objectif personnel.
Comme Timothy Martin à Virton ou Tim Kips à Erzgebirge, avez-vous l’impression d’avoir fait le mauvais choix l’été dernier ?
Tim et « Timo », c’est logique. Comme moi. Quand on est jeune, on en veut toujours plus et quand, comme Tim (Kips), on se retrouve avec la chance d’aller jouer en D2 allemande malgré le problème d’avoir à partir en échange d’indemnités de formation, il n’y a pas à hésiter. Après, s’est-on trompés ? Ça, on ne pourra le dire que dans vingt ans, quand nos carrières seront terminées et qu’on pourra en juger. Là, il est trop tôt pour en juger. Et puis, on a 21 ans ! Peu de gardiens jouent dans un bon club pro. Il y a qui que vous connaissez ? Donnarumma ? Non, en vrai, quand vous êtes gardien en place à 26-27 ans, c’est déjà beau. Le but, c’est de jouer le plus tôt possible, mais il y a le temps.
Dernière question : vous partez en stage avec vos nouveaux coéquipiers ce samedi matin, comment se sent-on, physiquement et techniquement après six mois sans football ?
Je me suis entraîné avec la Jeunesse jusqu’en novembre et après, j’ai fait aussi quelques séances à Sarrebruck sur proposition de leur entraîneur des gardiens. J’imagine que Maurice Deville lui a soufflé l’idée. Mais après, on verra, peut-être que dans un an, qui sait, cela débouchera sur quelque chose… Vous savez, le foot moderne… Bon, physiquement, ça va. J’ai pu m’entraîner seul ou avec une équipe sans jamais vraiment m’arrêter. Seulement deux ou trois jours à Noël. Pour la partie technique, il faut voir pour les déplacements et les prises de balle, mais partant en stage, je pense que ça reviendra vite. Je suis confiant.