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Luc Wirtgen : «J’arrive à rester fort mentalement»


Luc Wirtgen, ici sur le Tour d’Oman, espère vite reprendre sa place en tête de peloton.

Opéré voici plus de trois semaines du radius droit et de la clavicule gauche après sa chute survenue sur le Tour de Pologne, Luc Wirtgen fait le point.

Petite info, Luc Wirtgen a repris mardi la route… au volant de sa voiture ! «Plus de trois semaines sans rouler. Droite, gauche, cela m’a fait du bien», soupire Luc Wirtgen, 27 ans, à l’infirmerie depuis sa chute survenue le 5 août lors de la deuxième étape du Tour de Pologne sur la route de Karpacz.

«Je me suis relevé avec mon poignet droit brisé. Comme ma clavicule gauche. Mais pour la clavicule, la fracture était horizontale et non verticale comme dans la plupart des cas», précise celui qui réside à Ell et effectue quotidiennement des soins de kinésithérapie depuis son opération pratiquée au CHL.

Avez-vous repris un entraînement?

Luc Wirtgen : Je m’entraîne un peu à l’intérieur, mais je suis encore limite, je ne peux tirer sur le guidon. Pour la fin de saison, avec mon équipe, on espère que je vais pouvoir recourir, même si ce n’est que pour peu de courses. Sinon, ça va devenir long de reprendre d’ici 2026.

Même pour deux ou trois courses, l’essentiel pour moi serait de pouvoir remettre un dossard. C’est le but, mais je ne peux pas en dire plus. Tout dépend de l’évolution des blessures. J’ai déjà eu beaucoup de galères cette saison.

Tout l’hiver a été gâché par une blessure à la selle, du coup, j’ai repris plus tard que les autres. J’ai été obligé de zapper les stages de décembre et de janvier. Je me suis entraîné comme je le pouvais. Je roulais une heure ou deux, mais on a pu gérer ça avec l’équipe.

Vous étiez aussi tombé au début sur le Tour d’Oman…
Oui, je suis revenu au Tour d’Oman puis je me suis pris une gamelle (NDLR : dans la deuxième étape). Je me suis relevé avec une entorse de la main et brûlé de partout. Du coup, j’ai repris après pour préparer les Ardennaises.

Dans l’Amstel Gold Race, je me suis cassé la gueule, pris dans la chute massive. J’ai été contraint à l’abandon. L’homme allait plus ou moins bien, mais mon vélo était carrément cassé en deux. La course était finie. Trois jours plus tard, sur la Flèche Wallonne, cela n’allait pas trop.

Ce qui n’était pas une surprise avec les conséquences de la chute précédente. J’aurais pu être remis pour Liège-Bastogne-Liège, mais là, je suis tombé malade la nuit précédente. Je n’ai pas pu prendre le départ!

L’autre point positif, c’est que j’arrive à connaître par cœur mon corps, ce qui ne m’arrivait pas avant.

Puis, vous vous êtes relancé…

Je suis parti quatre semaines en stage en Sierra Nevada avec Julian (Alaphilippe). Après, cela a plutôt bien marché sur le Tour de Suisse (NDLR : où il effectua un gros travail d’équipe) et le championnat national (NDLR : deuxième derrière son coéquipier Arthur Kluckers).

Cela reste mes deux meilleurs moments de la saison. Ce n’était pas la top forme, mais ça allait bien. J’étais plus en forme encore en août sur le Tour de Pologne. Et voilà…

Vous aviez été déçu de ne pas participer au Tour de France?

Un petit peu, mais c’était dans la logique des choses. Je figurais dans la liste élargie. Des coureurs ont été retenus pour faire le train d’Alberto Dainese, notre sprinteur, ce qui est normal (NDLR : l’Italien a réalisé deux top 10 sur la Grande Boucle). J’étais coureur réserve, alors j’ai un peu rêvé, rien de plus.

Comme tous les cyclistes, vous avez eu votre lot de malchance dans votre carrière…

Chez les débutants, j’ai eu une fracture de la mâchoire avec des dents arrachées. Je me suis aussi brisé le scaphoïde en 2019 (NDLR : il courait alors pour l’équipe développement de Wallonie-Bruxelles).

En 2023, pour ma première saison chez Tudor, j’ai vraiment galéré avec une tendinite du genou droit. C’était un cercle vicieux. Aujourd’hui, tout va bien avec ce genou, fort heureusement, c’est de l’histoire ancienne. En 2024, je n’ai pas eu de pépin. Contrairement à cette année…

La roue va finir par tourner…

Je l’espère. J’arrive à rester fort mentalement. Après chaque déception, tu te renforces. C’est ce qu’on dit généralement, mais je pense que c’est vrai. L’autre point positif, c’est que j’arrive à connaître par cœur mon corps, ce qui ne m’arrivait pas avant. Je ressens tout jusqu’au moindre détail. C’est le côté positif.

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