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[C1] Sébastien Thill : «Quand la balle est partie, je savais qu’elle allait rentrer»


Cette équipe a du coeur et au centre de tout... Sébastien Thill. Photo : sheriff tiraspol

Rentré en Moldavie sitôt après ce succès historique au stade Santiago Bernabeu, contre le Real Madrid (1-2), mardi soir, Sébastien Thill s’est fait un devoir de rappeler les très nombreuses personnes qui l’ont contacté suite à sa demi-volée victorieuse de la 90e minute, qui a fini en lucarne de Courtois. Il en faudra plus pour changer l’ancien capitaine du Progrès.

«Je n’ai pensé à rien, j’étais KO». Au moment où il s’est retrouvé torse nu, au poteau de corner, avec toutes les caméras du vieux continent braquées sur ses tatouages, Sébastien Thill n’a… pensé à rien. Ni au fait qu’il venait d’offrir la victoire au petit Poucet de la compétition contre le grand Real Madrid, ni au fait que toute l’Europe entière allait parler de son bijou. «Tout ce que je sais, c’est que comme elle est arrivée, cette balle, et vu comme je la prends, de manière à ce qu’elle tourne légèrement, je savais qu’elle allait rentrer».

Encore 12 kilomètres parcourus

Depuis, son portable n’arrête pas de sonner. On dirait que le monde entier à son numéro. «J’essaye de répondre à tout le monde, d’ailleurs c’est ce que je suis en train de faire. J’ai commencé par les copains», rigole-t-il, depuis Tiraspol. Insouciant d’ailleurs de l’impact de leur victoire dans leur propre pays : «Quand on est rentrés, à l’aéroport, il n’y avait que quelques journalistes. On va voir ça quand on ira en ville». Peut-il encore le faire sans risquer l’émeute ? «Oh oui, je pense quand même, non ?».

Pas sûr. De toute façon, avec (encore) le plus gros kilométrage de toute l’équipe -plus de 12 kilomètres parcourus-, pas sûr qu’il en est la force. Sébastien Thill a fini avec des crampes mais aussi assez de forces pour expédier cette frappe miraculeuse et devenir la coqueluche du continent.

Julien Mollereau