Le club doyen du Luxembourg, actuellement non-tête de série en C1 (édition 2020/2021), le deviendra si les Blaugrana et les Bianconeri accèdent au «Final 8», ce vendredi et ce samedi. Inédit…
S’il y a bien un club au Luxembourg qui ne regardera pas de façon totalement neutre la reprise des compétitions en Ligue des champions, c’est bien le Fola Esch. Une partie de son avenir européen de la fin août, et donc potentiellement de l’argent qu’il pourrait être susceptible d’y gagner, se jouera vendredi à l’Allianz Stadium d’une part et samedi au Camp Nou d’autre part.
Les dirigeants eschois ont en effet appris mercredi que leur destin de club qui était à l’extrême limite de se retrouver tête de série pour le tirage au sort du 1er tour de la Ligue des champions (l’édition 2020/2021, cela va de soi), sera repositionné dans le pot des têtes de série si le FC Barcelone élimine Naples et que la Juventus Turin remonte son but de retard sur l’Olympique lyonnais, à l’occasion des huitièmes de finale.
Comment cela se fait-il ? Eh bien parce que selon ces obscurs règlements qui entourent les tirages au sort tout autant que la nécessité de réadapter les positions de chaque club en fonction des évolutions des différentes compétitions, l’Omonia Nicosie et l’Etoile rouge de Belgrade seraient promues au deuxième tour (là où les Young Boyes Berne de Christopher Martins attendent). Et que l’une des places libérées échoirait au Fola Esch.
«Cela changerait les choses de manière… de manière énorme»
«Cela changerait les choses de manière… de manière énorme, en fait», admet Sébastien Grandjean, le coach eschois. Il suffit en effet de se pencher sur le tableau des qualifiés pour se rendre compte qu’être dans un pot ou dans l’autre, c’est littéralement le jour et la nuit.
Et l’histoire récente du club doyen explique par le menu à quel point : quand il a été tête de série, en 2017 et 2018 et qu’il a rencontré Milsami puis Pristina, il a pu passer, face à des adversaires prenables. Plus que ne l’étaient Elfsborg (2011), le Dinamo Zagreb (2013 et 2015), l’IKF Göteborg (2014) ou Aberdeen (2016)…
Dans un contexte financier rendu extrêmement délicat par le départ de Gérard Lopez puis la vague épidémique du coronavirus, passer un tour ne serait pas du luxe pour l’équipe eschoise, qui sera, quoi qu’il arrive, reversée en Europa League après son éventuelle élimination en Ligue des champions.
Grandjean et ses hommes ont en tout cas le droit de rêver. Remettre son destin entre les pieds de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo n’est théoriquement pas une mauvaise affaire. Restera alors à se présenter au tirage au sort par visioconférence, dimanche (!), à un horaire toujours pas fixé, et à se laisser porter par le hasard.
Julien Mollereau
Les adversaires potentiels ne sont pas tous les mêmes
En fonction du pot dans lequel le Fola se retrouvera dimanche, lors du tirage au sort, le risque de se retrouver face à un ogre est bien évidemment bien plus important s’il n’est pas du bon côté de la barrière. Par contre, ses chances augmenteront considérablement s’il grimpe chez les têtes de série. Des exemples? Il suffit de regarder, à la louche, qui l’on trouve dans les différents pots…
Quelques têtes de série
Etoile rouge de Belgarde (Srb), Celtic Glasgow (Eco), FK Astana (Kzk),
Ludogorets Razgrad (Bul), Legia Varsovie (Pol), CFR Cluj (Rou),
FK Qarabag (Aze), Sheriff Tiraspol (Mol), Maccabi Tel-Aviv (Isr)…
Quelques non-têtes de série
Europa FC (Gib), KuPS (Fin), KF Tirana (Alb), Floriana FC (Mlt),
Inter Club d’Escaldes (And) ou Tre Fiori (Sm) ou KF Drita (Kos)
ou Linfield FC (Nir), Sileks Krasovo (Mac), KR Reykjavik (Isl)…