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Ligue des champions – Klein, un « body language » de patron


Après le départ de Schnell au F91, désormais, le patron, c'est bibi... (Photo : Julien Garroy)

Pour tenir le score contre le Dinamo demain, le Fola Esch aura bien besoin de Julien Klein, devenu un vrai patron en défense centrale.

Tête haute, en avance dans les duels, Julien Klein, parfaitement imité par Erwan Martin, a impressionné à l’aller contre la paire Rog-Henriquez.

Le «body language», c’est une notion qui commence à travailler furieusement certains entraîneurs. Mercredi dernier, c’est l’argument massue que Zoran Mamic a asséné à ses joueurs à la mi-temps, alors qu’ils pouvaient s’estimer heureux d’être à 1-1 face au petit Fola. «Votre « body language » n’est pas bon», a-t-il indiqué à ses joueurs.

Un «body language» négatif, ce sont une tête et des épaules qui tombent, un stress visible, plein de petites choses qui encouragent un adversaire à se dire qu’il vous est supérieur. Et mercredi, à Zagreb, on a vu un Julien Klein souverain, le torse bombé et le regard au loin. À mille lieues, jurent tous les observateurs, de ce qu’il était en juin 2011, pour sa première sortie européenne avec le Fola, contre les Suédois de Boras. On y décrit un Klein impressionné, pas rassuré.

«Ne jamais laisser voir à l’attaquant…»

Du coup, la métamorphose est saisissante. «Le coach nous répète toujours qu’il faut dégager de la sérénité, qu’on ne laisse jamais voir à l’attaquant qu’on est fébrile, explique Klein. On doit montrer qu’on est là et qu’on ne va rien lui lâcher». La paire Henriquez-Rog a dû se dire, après l’égalisation de la 36e minute, au stade Maksimir, qu’il y avait moyen de manger tout cru Julien Klein et Erwan Martin. Ils avaient tout faux. Sur toute la ligne.

Jeff Strasser avait un plan. Ses défenseurs centraux s’y sont tenus, et Julien Klein, en la matière, a bien été aidé par ses sept matches continentaux. Serein, présent dans les duels puisqu’en Coupe d’Europe «on peut plus facilement se permettre de mettre le pied», n’hésitant plus à l’ouvrir et n’ayant de toute façon pas le choix («Le boulot, c’était de ne pas prendre de risque à la relance et de vérifier qu’il n’y avait pas de trou dans le système, donc parler.»), prompt à montrer qu’il a sa petite pointe de vitesse pour lui, le Français a même hérité du brassard à la sortie de Ronny Souto.

Un patron quoi. Du genre de ceux qu’il faut pour envisager un match retour avec une certitude mathématique absolue : s’il ne prend pas de but, le Fola verra le 3e tour de la Ligue des champions. «Mais je ne pense pas que nous puissions avoir pris un avantage psychologique sur les attaquants. Ils en ont vu d’autres.» Oui, mais maintenant, lui aussi. Et il sait désormais que le football, à ce niveau, «ça se joue dans la tête»…

Julien Mollereau

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