Gerson Rodrigues, «Kiki» Martins et Sébastien Thill connaîtront aujourd’hui lors du tirage au sort leurs adversaires lors de la phase de poules de la Ligue des champions. Quoi qu’il arrive, ce sera du très lourd.
Plus de 100 victoires européennes, dont 56 dans l’épreuve, la plus prestigieuse des trois (en comptant la défunte Coupe des vainqueurs de coupe, disputée de 1960 à 1999) compétitions continentales. C’est le prestigieux décor dans lequel prendront place cet automne Gerson Rodrigues et les néophytes Christopher Martins et Sébastien Thill avec leurs clubs du Dynamo Kiev, des Young Boys de Berne et du Sheriff Tiraspol. Et même dès aujourd’hui, à 18 heures, date du tirage au sort de la phase de poules de la 67e édition de la Ligue des champions, qui débutera le mardi 14 septembre et s’achèvera le mercredi 8 décembre, la phase finale de la compétition s’étirant de février à fin mai.
Les trois «Roud Léiwen» scruteront ce tirage avec une certitude : au vu de la composition des chapeaux, il leur réservera du lourd. Reste à savoir dans quelle mesure. Si le chapeau 1, qui réunit les tenants du titre en C1 (Chelsea) et en Ligue Europa (Villarreal) et les vainqueurs des six championnats présentant les meilleurs indices UEFA (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, France et Portugal dans cet ordre), comporte quelques formations un peu moins référencées (Villarreal, Lille, Sporting), le chapeau 2 est lui ultrarelevé, entre le Real Madrid, recordman de victoires (13) dans la compétition, Liverpool et le Barça, sextuple et quintuple vainqueurs de l’épreuve ou le Paris Saint-Germain, qui a enregistré cet été le renfort du meilleur joueur de la planète, Leo Messi.
Les équipes les plus «abordables» de ce chapeau? Le Séville FC, six fois vainqueur de la C3 – un record – et le Borussia Dortmund, lauréat de la C1 en 1996 et finaliste de la compétition en 2013. C’est dire. Quant au chapeau 3, il comprend un quadruple vainqueur de la Champions League, l’Ajax Amsterdam, l’une des rares équipes (avec Chelsea, le Bayern, Manchester United et la Juve) à avoir remporté la C1, la C2 et la C3, ainsi que deux doubles vainqueurs (Porto et Benfica) de l’épreuve, et deux des équipes ayant connu les plus belles progressions à l’échelle continentale (Leipzig et l’Atalanta) ces dernières saisons.
Aucun bon tirage
Tous versés dans le chapeau 4, où l’AC Milan et ses sept Ligue des champions font figure d’épouvantail, Gerson, Martins et Thill sont donc assurés d’affronter deux voire trois très gros morceaux (chaque groupe comptera une équipe de chaque chapeau). Le pire tirage possible? Peut-être Manchester City (ou Chelsea), le Paris Saint-Germain et l’Ajax Amsterdam. Mais est-ce beaucoup mieux de tirer le Bayern, le Real et Porto? L’Atlético, la Juve et l’Atalanta ou l’Inter, Liverpool et Leipzig? Quelles que soient les possibilités, et à moins de tirer Lille, Dortmund et Salzbourg – vous parlez d’un cadeau –, les trois internationaux seront bons pour un remake version foot de «Mission impossible».
Pas forcément une mauvaise nouvelle pour la sélection, dont trois des cadres vont ainsi se frotter durant six matches à ce qui se fait de mieux en Europe, et donc emmagasiner une expérience bénéfique pour les «Roud Léiwen» en vue de leurs futures échéances. Ni pour les trois garçons, qui vont durant près de trois mois jouir d’une exposition sans pareil, susceptible de donner un sacré coup de boost à leur cote et leur carrière. Et, parce que c’est aussi le rêve de tous les gosses, jouer dans les stades les plus mythiques et face aux joueurs les plus talentueux de cette planète. Grisant.
Simon Butel