Sur la voie royale pour rejoindre la Ligue 1 et invaincu depuis dix sorties, le FC Metz se déplace à Auxerre, ce samedi (14h55) pour entretenir sa dynamique et se rapprocher du titre. Prudence : cette AJA allait déjà mal quand elle avait battu le leader à l’aller.
Depuis le passage de Lorient à Saint-Symphorien (2-1), l’évidence a pris une nouvelle épaisseur. Le FC Metz a rencard avec la Ligue 1 et ces retrouvailles entre vieilles connaissances sont désormais imminentes, à défaut d’être officielles. C’est tout l’enjeu des dernières journées de championnat, d’un grand huit qu’il s’agira de rendre récréatif le plus vite possible. Pour savourer l’œuvre accomplie par ce groupe et réserver ses dernières énergies pour une croisade plus symbolique : le derby à Marcel-Picot le 10 mai prochain.
Farid Boulaya reconnaît sans mal que cet exercice est « sympa à vivre » mais le milieu offensif n’a pas prévu de louvoyer en chemin. Il prendra le temps d’apprécier le tableau avec un peu de recul. « On veut tuer le truc le plus vite possible », indique-t-il. « On est en tête du championnat depuis la deuxième journée et on veut le titre et la montée. » Sur ce point, il rejoint son entraîneur. « Il faut conclure », tranche Vincent Hognon.
«On est en alerte»
Cette tournée d’adieux à la Ligue 2 passe par Auxerre, ce samedi, pour d’autres formes de retrouvailles, presque une rediffusion. Comme à l’aller, cet adversaire est en grande difficulté (cinq défaites consécutives) avant de défier le leader. Mais ce même match aller avait justement relancé les Bourguignons (0-1) et Vincent Hognon a parfaitement reçu l’avertissement : « C’est la même situation, on est forcément en alerte », admet-il. « On sait aussi qu’il y a beaucoup de qualité, avec Féret, Dugimont, Mancini, Philippoteaux… Ce sont de vrais joueurs de foot ! »
Au passage, l’adjoint de Frédéric Antonetti aurait « aimé voir Pablo (Correa) en face », mais son ancien collègue nancéien a payé l’addition de contre-performances. Fraîchement évincé, le technicien franco-uruguayen a été remplacé par Cédric Daury et une doublette Puygrenier-Carré bien connue en Lorraine.
Le choc psychologique ne s’est pas produit pour autant. Giflée par le Paris FC (3-0) pour la première sortie officielle du nouveau staff, l’AJ Auxerre n’a absolument pas réglé la question de son maintien. Ce sera un levier de motivation supplémentaire à l’heure de recevoir ce leader, dont on connaît aujourd’hui le pouvoir transcendant sur les autres. Comme Antonetti, Hognon rappelle souvent que l’opposition, face à Metz, est souvent supérieure à celle qui apparaissait sur les vidéos…
Farid Boulaya semblait pourtant loin de toutes ces considérations au moment de promouvoir l’affiche. « Ce n’est pas forcément une revanche pour nous. On veut simplement gagner là-bas parce qu’on en a les moyens. On est plutôt en forme en ce moment et on a énormément de confiance en nous. »
Auxerre, c’est vrai, devra aussi composer avec cette terrible réalité : Metz n’a plus perdu depuis 10 matches en Ligue 2. Et son unique défaite en 15 déplacements n’augure aucune partie de plaisir pour les Bourguignons.
Christian Jougleux/RL