« Le FC Metz est en vie et a envie d’y rester » : scotché à la dernière place de L1 depuis le début de saison, Metz doit battre Dijon (19e samedi) pour envisager son maintien et celui de son entraîneur Philippe Hinschberger.
Le technicien mosellan joue sa tête, puisque le président Bernard Serin lui a fixé un ultimatum : il s’agissait de gagner l’un des deux matches contre Saint-Étienne, disputé le week-end dernier, et donc Dijon. Contre les Stéphanois, les Messins ont perdu 3-1. Joker déjà grillé, match couperet à venir. Après neuf journées de championnat, le FCM est bon dernier avec trois points, glanés lors de l’unique victoire (1-0 à Angers mi-septembre), un bilan assorti d’un différence de buts abyssale (-13).
« Aujourd’hui, on n’est pas décroché, on est peut-être derniers mais si on bat Dijon samedi, on les rejoint », souligne Hinschberger. Il est vrai que le club lorrain ne pointe qu’à trois longueurs d’un wagon composé de Dijon, Strasbourg (en position de barragiste) et Amiens, ainsi que de Rennes et Lille, qui s’affrontent samedi. Trop tôt, donc, pour envoyer d’ores et déjà le Metz en Ligue 2.
Pour autant, la venue du DFCO représente déjà un tournant. En s’imposant, les Lorrains reviendraient à hauteur des Bourguignons, même s’ils seraient vraisemblablement encore devancés à la différence de buts. « C’est un match contre un adversaire direct qui est à trois points devant nous. Le gagner ne nous fera pas quitter la dernière place mais quand on est dernier et au milieu de cinq ou six équipes, c’est mieux que d’être dernier décroché à huit points. Partant de là, tous les efforts et toute notre concentration doivent être dirigés vers ce match de Dijon », assure le technicien messin.
Soutien des joueurs
Dans la difficulté, Philippe Hinschberger bénéficie malgré tout du soutien de ses joueurs. Ainsi, le milieu Renaud Cohade l’a martelé dans la presse la semaine dernière. Et quand il a marqué à Saint-Étienne samedi, le défenseur Fallou Diagne s’est précipité sur son entraîneur. « Le coach, il fait tout, de son côté, pour qu’on gagne les matches », a déclaré mercredi le gardien japonais Eiji Kawashima dans la presse locale. « Mais ce sont nous, les joueurs, qui sommes sur le terrain et qui devons assumer nos responsabilités. C’est le moment, plus que jamais, de le montrer. Ensemble. »
Dans leur ensemble, les Messins n’ont pas perdu le moral malgré la spirale de résultats négatifs. « Le comportement, l’attitude des joueurs sur le terrain montre qu’il n’y a pas de problème particulier, même si je ne suis pas copain avec tous les joueurs de l’effectif », pointe Hinschberger. « On est dans une bulle qu’il faut faire avancer, on bosse dans notre bulle. »
L’heure est donc à la mobilisation générale du côté de Saint-Symphorien car il est primordial de battre Dijon pour essayer de lancer la machine. Tout autre résultat rapprocherait Metz de la Ligue 2, et son entraîneur de la porte.
Le Quotidien/AFP