Incapable de gagner depuis le 1er novembre. Lanterne rouge de Ligue 1 depuis le 25 janvier. Pire attaque. L’éventuel maintien des Grenats est-il possible ?
Albert Cartier va devoir trouver des solutions rapidement pour garder un petit d’espoir de maintien. (Photo : AFP)
> Les raisons de ne pas y croire
La stat qui tue. Depuis l’instauration de la victoire à trois points (saison 1994/1995), aucune équipe comptant 22 points après 27 journées n’est parvenue à se maintenir en L1… Peu engageant, d’autant que les Lorrains accusent, à ce jour, 7 unités de retard sur le premier non-relégable.
Une (trop) mauvaise dynamique. Samedi 1er novembre 2014, Metz s’impose sur le fil face à Caen (3-2) grâce à un doublé de Modibo Maïga et un penalty de Florent Malouda. Le cinquième et dernier succès en date du promu lorrain qui pointait alors son museau à une prometteuse 8e place. Depuis, plus rien. Ou si peu. Les hommes d’Albert Cartier n’ont, en effet, glané que 4 petits points (4 nuls) sur 45 possibles ! Saint-Symphorien, bastion prenable. C’était LE souhait de toute une équipe, de tout un club, le président Serin en tête : faire la loi à la maison. C’est raté. Le bilan des Messins à Saint-Symphorien est nettement insuffisant avec 4 victoires, 4 nuls et déjà 5 défaites. Seul Lens (contraint de jouer à Amiens) a fait pire.
En panne offensivement. Avec seulement 20 buts inscrits après 27 journées, Metz possède la pire attaque de l’élite. Samedi, Bouna Sarr a mis un terme à 502 minutes de disette. Un bail… L’animation offensive pose problème. Des carences dont les Lorrains ont encore fait l’étalage face à une équipe d’Évian lui ayant donné une leçon de réalisme (tout en profitant d’erreurs individuelles de son adversaire…).
Aucune tête ne dépasse. Exception faite de quelques messages de mécontentement sur les réseaux sociaux, les joueurs messins ne semblent pas avoir encore quitté le navire. Pour autant, aucun véritable leader ne paraît se dégager afin de mener cette équipe sur les barricades. Les discours apparaissent bien trop policés, façon méthode Coué, alors que l’heure est plus que jamais à l’insurrection. Les cadres doivent donner de la voix pour tenter de sauver la patrie messine… S’il n’est pas déjà trop tard.
> Les raisons d’y croire
La vérité mathématique. Même ténue, cette vérité existe. À 11 journées de la fin, il reste bel et bien 33 points à distribuer. C’est d’ailleurs à ce chiffre que se cramponnent les acteurs messins, à l’image de Bouna Sarr : « Tant que mathématiquement nous ne sommes pas condamnés, il faut y croire », a ainsi assuré le jeune milieu de terrain du FC Metz, samedi, à l’issue de la défaite face à Évian (1-2). Le calendrier. Là aussi, les motifs d’espoir sont minces. Mais les Messins peuvent s’accrocher au fait qu’ils ont encore 6 rencontres à disputer à domicile, dont 3 face à des concurrents directs.
Une institution à sauver. « Ce serait dommage de ne pas atteindre nos objectifs après deux ans et demi avec ce groupe qui continue à bien travailler. » Cette phrase, signée Albert Cartier, résume à elle seule le grand gâchis que serait une relégation en Ligue 2, un an seulement après l’avoir quittée. Les Messins, dont beaucoup ont activement participé à la reconstruction du club, ont le devoir de se révolter. Et qui sait si une rébellion de dernière minute ne permettrait pas de réaliser un miracle ?
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain Lorrain)