Après deux premières sorties positives, le FC Metz a lourdement chuté, samedi, à Angers (3-0). Preuve que le jeune promu messin, capable de belles choses comme contre Monaco, n’a pas le droit au moindre relâchement.
La vie d’un promu est ainsi faite : aux petits instants de bonheur se disputent parfois des moments plus compliqués. Où il est question «d’impuissance» et de «défaillance». C’est aussi le lot d’une équipe jeune qui, malgré son statut de premier de la classe de Ligue 2, doit poursuivre son apprentissage. Parce qu’il s’inscrit dans la politique adoptée par les dirigeants messins. Et, surtout, parce que le niveau de l’élite l’impose.
«Ça montre qu’il faudra encore travailler et surtout tirer les leçons de ce genre de match», tranche Vincent Hognon. «Parce qu’on sait très bien qu’il y aura d’autres rencontres de ce type à disputer cette saison.» À Angers, son équipe «a pris le match par le mauvais bout» en encaissant le premier but dès la quatrième minute. «En début de match, on a été surpris par l’intensité et surpris par l’agressivité de notre adversaire alors qu’on était censé y être préparé», constate, un brin amer, l’entraîneur des Grenats.
«On n’y était pas»
Et, jamais, ou presque, ces derniers n’ont su trouver la bonne réplique, la bonne réponse. «Quand on se plombe le début de match comme ça, c’est très difficile de revenir», reconnaît Vincent Hognon. «D’entrée de jeu, à l’image de ma perte de balle, on se met en danger tout seul», détaille, lucide, Kévin N’Doram. «Et comme on encaisse un but très rapidement avant d’en prendre un autre juste avant la pause, forcément, ça complique les choses… Sur ce match, on n’y était pas. Et ce n’est pas une question de physique.»
De ce point de vue, Renaud Cohade et ses partenaires ont d’ores et déjà démontré de quoi ils étaient capables. «On a vu qu’on était prêt contre Monaco dès la première minute», glisse l’entraîneur messin. «Du coup, on a pu être dangereux et, forcément, ça tire alors toute l’équipe et tout le stade dans le bon sens.»
Samedi, ce sont des Angevins revanchards après leur revers à Lyon (6-0) qui en ont fait la (belle) démonstration. Et là encore, il est question d’apprentissage. «Je pense qu’on a couru aussi, qu’on a fait des efforts», souligne Vincent Hognon. «Mais l’intensité était évidemment plus chez eux que chez nous. Pour autant, cette intensité, elle vient aussi grâce à des valeurs mentales, morales.»
«Un mal pour un bien»
Un domaine dans lequel les Grenats s’étaient montrés irréprochables la saison dernière. Reste désormais à réussir à appliquer la recette à l’étage supérieur. Aussi frustrante soit-elle, cette première défaite peut aussi s’avérer utile. «C’est dur. Mais on savait que ça risquait d’arriver», conclut Kévin N’Doram. «Comme ça arrive maintenant, dès la troisième journée, c’est peut-être un mal pour un bien. Ça montre qu’il faut encore plus bosser, malgré le bon début de championnat qu’on a fait.» Poursuivre son apprentissage…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)