Alors que les températures baissent nettement, les triathlètes ont décidé de poursuivre leur préparation aux Canaries. Enfin, un tout petit groupe… renforcé de deux cyclistes.
Quand viennent les frimas de l’hiver, il ne fait pas bon mettre le nez dehors.
C’est en partant de ce principe tout simple que les triathlètes et les cyclistes cherchent généralement une destination plus clémente pour préparer leur saison en fin d’année. Un endroit où ils peuvent rouler ou courir à l’air libre et dans de bonnes conditions climatiques.
Ce samedi, un petit groupe a donc pris l’avion pour deux semaines à destination de l’archipel des Canaries, sous le soleil de Fuerteventura. Une initiative de Thomas Andreos, l’entraîneur national de triathlon qui s’occupe depuis cette année, de Bob Haller : «On voulait partir, mais on ne savait pas trop si on le pouvait avec les frontières fermées à droite et à gauche. En plus, notre effectif se réduisait et on commençait à désespérer. Mais depuis une semaine, on a ça dans les tuyaux. C’est sympa, ça va nous changer d’air», confie le technicien. Et de détailler : «Les Canaries sont composées de plusieurs îles. Lanzarote est axé sur la natation avec des triathlètes longue distance qui s’y rendent régulièrement. Tenerife est également assez prisée des nageurs. Et à Fuerteventura, il y a un centre dans une petite ville. Un hôtel, une piscine extérieure et les parcours de vélo y sont plus variés que les autres îles. D’ailleurs des triathlètes comme Vincent Luis, Dorian Coninx s’y sont déjà entraînés.»
Au départ, seuls Bob Haller et le jeune Lucas Cambresy étaient disponibles.
Pas de Gregor Payet, actuellement en instruction de base à l’armée; pas d’Oliver Gorges, dont ce stage ne rentre pas dans sa planification avec son entraîneur au Portugal. Pas, non plus, de Stefan Zachäus : «La fédération allemande devait organiser un stage pas très loin auquel il n’était pas convié. L’idée était donc que Stefan, qui s’entraîne à Sarrebruck, nous rejoigne pour profiter du stage. Mais la situation européenne a conduit la fédé allemande à y renoncer. Du coup, tout le monde reste à Sarrebruck et Stefan préfère rester en famille avant Noël.»
La jeune prodige Eva Daniëls devait quant à elle être du voyage. Malheureusement, le Covid l’en a empêchée : «Elle a d’abord été cas contact à l’école, puis par son frère qui était positif. Et ensuite, c’est elle qui a subi un test positif. Elle a eu quelques petits symptômes et du coup, elle ne vient pas avec nous, ni son entraîneur Cyrille Epple.» Lucas Cambresy, détenteur de la double nationalité et qui devait s’aligner cette année aux championnats d’Europe et du monde juniors, tous annulés pour cause de pandémie, devait lui servir de partenaire d’entraînement. Mais avec un niveau de natation très élevé, similaire à celui de Bob Haller, «il avait toute sa place dans le petit groupe», confirme Thomas Andreos.
Kluckers et Heiderscheid dans l’avion
Mais le trio sera finalement un quintet. En effet, le cycliste Arthur Kluckers, qui n’est autre que le petit ami d’Eva Daniëls, avait donné son accord pour rejoindre le groupe. Et il a maintenu sa décision malgré l’absence de la triathlète : «L’idée, c’était que j’accompagne le groupe des triathlètes dont fait partie ma copine. L’occasion de préparer la saison prochaine aux Canaries est idéale. Le but est de faire des kilomètres et de mettre également l’accent sur quelques intensités.»
Histoire de ne pas se retrouver tout seul, le coureur de chez Leopard a demandé à son coéquipier Colin Heiderscheid s’il était intéressé pour faire partie de l’équipe : «Arthur m’en a parlé mercredi. Cinq minutes après, j’avais déjà réservé le vol. Ça tombait bien. Après trois semaines de repos, j’ai repris l’entraînement depuis deux semaines et demie, tout tranquillement. Et c’est vrai qu’il commence à faire froid», reconnaît-il. Et de préciser : «C’est bien pour recommencer des sorties longues.»
Les deux cyclistes se réjouissent en tout cas de cette opportunité. Eux qui sont plus habitués à se rendre à Majorque : «Ce sera l’occasion de sortir de notre cadre et d’apprendre d’un autre sport. À mon avis, ce sera très intéressant», souligne encore Arthur Kluckers, visiblement enthousiaste.
Même si, sur place, le petit groupe retrouvera l’équipe autrichienne de triathlon, Thomas Andreos se montre très content de pouvoir compter sur cette petite troupe : «Ça fait une petite dynamique luxembourgeoise. C’est sympa!» Tellement que, prévoyant, le coach a d’ores et déjà posé des options sur le même lieu pour y faire de nouveaux stages en janvier et en février.
Romain Haas